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Limiter son impact négatif sur le climat

L’étude a montré que l’EARL des Luparias consommait beaucoup d’énergie. Des mesures ont été prises pour baisser drastiquement cette consommation.
L’étude a montré que l’EARL des Luparias consommait beaucoup d’énergie. Des mesures ont été prises pour baisser drastiquement cette consommation.

A Mareilles, l’EARL des Luparias a participé au projet « Réseau Bio Climat » qui vise à limiter l’impact de l’agriculture et de l’alimentation à l’échelle des fermes et des territoires. Les résultats de ce projet qui a duré 3 ans ont été présentés le 30 juin.

En 2018 la Fédération Nationale des Agriculteurs Biologiques (FNAB) a répondu à un appel à projet du réseau Bio Climat appelé MCDR (Mobilisation Collective pour le développement rural). A l’échelle nationale la FNAB pilote 6 groupes de producteurs bio.

Dans notre région, Bio en Grand Est a travaillé sur trois axes de déploiement : le stockage de carbone dans les sols à l’EARL Haie Henry à Champlon dans la Meuse, l’alimentation bio dans la Communauté de commune Bouzonvillois 3 frontières en Moselle et l’optimisation et la production d’énergie à l’EARL des Luparias à Mareilles. Pour ce dernier, les résultats de ce projet ont été présentés par Maëlle Drouaillet, animatrice au Groupement des Agriculteurs Bio de Haute-Marne, le 30 juin chez Romain Graillot.

Analyser pour améliorer

La ferme a utilisé Dialecte, un outil de diagnostic qui permet de calculer ce que produit une exploitation en gaz à effet de serre (GES) et en énergie. Des premières mesures ont été réalisées en 2019 afin de trouver des améliorations pour chaque atelier, puis deux ans plus tard pour comparer l’évolution.
En 2019, l’EARL des Luparias a consommé 16 GJ/ha/an, contre 22,7 GJ en moyenne*. Les émissions de GES sur la ferme étaient de 3 t de CO2/ha par an (moyenne* à 5,30 t) dont près de la moitié sont produites par la fermentation entérique (production de méthane dans l’estomac des vaches). Le stockage de carbone dans les sols est évalué à 0,88 t équivalent CO2/ha/an, un bon résultat obtenu grâce aux prairies et aux infrastructures agroécologiques.

Baisse de la consommation de fioul

En 2021, la ferme a légèrement augmenté ses émissions de GES à cause d’un achat de matériel. En revanche la consommation énergétique a baissé de 1 GJ/ha/an en moyenne grâce à une nette diminution du poste fioul. Celui-ci ne représente plus que 42 % de la consommation d’énergie contre 56 % en 2019. « Cette économie a été tout simplement possible en passant des bottes de paille rondes aux bottes carrées. Avant il fallait trois voyages pour amener le tonnage et maintenant deux suffisent. Sur une année cela représente une quinzaine de voyages en moins » explique Romain Graillot. Des panneaux photovoltaïques ont également été installés pour être complètement autonome en électricité.

L’éleveur compte encore améliorer son exploitation en créant un bâtiment de stockage, ce qui permettra d’économiser davantage de fioul. Des panneaux photovoltaïques seront installés sur le toit pour amortir le coût du bâtiment (revente d’électricité).