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Rallye Tech’BIO : Un rendez-vous, riche d’infos

Rallye Tech’BIO, l’occasion d’un point de conjoncture.
Rallye Tech’BIO, l’occasion d’un point de conjoncture.

Le 23 juin, à Humbécourt, à l’invitation de la SCEA 2RAbio et de la Chambre d’agriculture, les établissements Soufflet et l’agence de l’eau Seine Normandie ont pu partager leurs stratégies de développement d’une agriculture capable de répondre aux enjeux environnementaux.

A la veille des moissons, cette 3ème étape du rallye Techn’BIO organisé par les Chambres d‘agriculture de la Haute-Marne et de l’Aube le 23 juin à Humbécourt, n’a pas mobilisé les agriculteurs, tous invités à venir découvrir l’état des cultures biologiques du nord Haute-Marne en cette mi-juin. Alors les intervenants en ont profité pour échanger sur leurs stratégies actuelles et à venir....Cet échange fut suivi d’un tour de plaine enrichissant mais levant aussi diverses interrogations comme autant de pistes d’expérimentation, notamment d’essais de mélanges variétaux.

BIO et origine France

Interrogé sur l’évolution des débouchés en produits biologiques, Clément MASSON des établissements Soufflet nous dit :
« La croissance de la consommation de produits bio (5 à 10 %) est moindre qu’il y a 2 ans (10 à 20 % selon les graines) mais elle est là. Nous observons une demande croissante de graines d’origine France aussi bien pour les céréales que pour les légumineuses. Aujourd’hui, nous manquons de lentilles... "

Un stockage essentiel

Alan et Alain Richalet vont réaliser leur première moisson 100 % biologique, ils se sont préparés en achetant un trieur mobile, un investissement de l’ordre de 50 000 € financé en partie grâce au plan de relance 2020. Alain explique :

« Nous avons opté pour un trieur mobile car nous ne savions pas où l’installer. Nous disposons d’une fosse, d’un boisseau de chargement et de grandes surfaces bétonnées et couvertes alors  nous avons largement la place pour aménager des cellules de stockage au sol sans grandes dépenses. Nous trierons les graines dès leur réception. Nous exploitons 120 ha en 5 grands ilots, tous à proximité immédiate, c’est un réel avantage à tous niveaux mais surtout pour optimiser le chantier de moisson. Aujourd’hui nous n’avons pas notre propre moissonneuse-batteuse, nous envisageons de devenir plus autonomes en nous engageant dans un contrat de location ».

Anne Louise Guilmain de l’agence de l’eau Seine Normandie précise :

« Nous finançons, avec des taux pouvant aller jusque 40 %, des équipements de tri, séchage, stockage voire transformation dès lors qu’ils sont collectifs et servent à valoriser des produits issus de cultures sur des zones à enjeux eaux. Un appel à projet est en cours, il sera clos le 30 septembre ".