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Autonomie Alimentaire et certification Label : un contrat gagnant

Les 67 vaches allaitantes de Xavier Guillaume reçoivent une ration mixte herbe/maïs épi permettant à l’éleveur de s’affranchir de l’achat de correcteur azoté.
Les 67 vaches allaitantes de Xavier Guillaume reçoivent une ration mixte herbe/maïs épi permettant à l’éleveur de s’affranchir de l’achat de correcteur azoté.

Pour accompagner les éleveurs dans leur recherche d’autonomie, les organismes partenaires du projet ARPEEGE (dont plus spécifiquement les Chambres d’agriculture du Grand Est, Optival, APAL et Schreiber) ont travaillé avec des fermes « pilotes » pour évaluer leur niveau d’autonomie et livrent quelques pistes d’amélioration.

Zoom sur un levier mis en place par Xavier Guillaume, naisseur-engraisseur en race Limousine sur son exploitation de polyculture-élevage de 185 ha, suivie par l’APAL.

Une stratégie tournée vers la recherche d’autonomie

L’exploitation disposait initialement d’un atelier allaitant et laitier dont le bilan fourrager reposait essentiellement sur la production d’ensilage de maïs. Avec l’arrêt de la production laitière en 2011, Xavier a décidé de sécuriser son revenu en valorisant ses femelles dans des filières à haute valeur ajoutée (Blason Prestige) dont le cahier des charges interdisait à l’époque les aliments fermentés pour la finition des animaux.

Une nouvelle ration basée sur le maïs épi et l’ensilage de prairies multi-espèces pour plus d’autonomie

Désormais, ce sont 10 ha de prairies temporaires multi-espèces qui ont été intégrés dans la rotation permettant d’offrir aux animaux une ration équilibrée mixte herbe/maïs épi en plus de réduire le salissement des parcelles.

Pour la reproduction, les femelles vêlent plus tôt à l’automne : ainsi les vaches sortent au printemps sans les veaux, les transitions alimentaires sont limitées et les croissances des animaux améliorées.

La filière Label Rouge Blason Prestige : du 100 % local

La filière Label Rouge Blason Prestige valorise les femelles de race limousine, plus précisément les génisses lourdes âgées de plus de 28 mois et les vaches de moins de 10 ans.

Le cahier des charges concerne les conditions d’élevage des animaux (race, âge, alimentation, logement, bien-être, …). L’exploitation doit notamment avoir validé le diagnostic Boviwell (outil de mesure du bien-être des animaux). Les aliments fermentés auparavant interdits sont maintenant autorisés.