Le Groupement de défense sanitaire de Haute-Marne (GDS 52) revient sur la dernière campagne de prophylaxie bovine.
La gestion de la prophylaxie bovine est, depuis plusieurs années, déléguée par l’Etat à l’organisme à Vocation Sanitaire régional (OVS) via les sections départementales (GDS départementaux).
L’OVS Grand-Est traite de façon objective et impartiale, sur les plans techniques et financiers, tous les détenteurs d’animaux et garantit la confidentialité des données relatives au troupeau ou à son détenteur. Dans notre département, la campagne de prophylaxie débute le 01 novembre pour s’achever le 31 mars. Elle permet la surveillance de 4 maladies : Brucellose, Leucose, IBR, Varron.
Pour certains élevages en plan de maitrise s’ajoutent les analyses de paratuberculose. Pour les ateliers laitiers livrant en laiterie de manière continue, les analyses sont réalisées sur lait de tank. Pour les ateliers allaitants, les analyses se font sur sang individuel ou de mélange selon la maladie et la qualification IBR.
POUR DEPISTER LA BESNOITIOSE :
(Eleveur, Vétérinaire et GDS 52)
• Identification des animaux porteurs chroniques par examen clinique de la sclère oculaire (vérification de la présence ou non de kystes). La première étape se caractérise par la présence de fièvre, les yeux et le nez coulent…risque d’avortement, des œdèmes sous cutanées apparaissent (essentiellement autour de la tête et du fanon...) A ce stade un traitement est possible (voir votre vétérinaire). Puis la pathologie s’installe et la peau se plisse et s’épaissie (tête et encolure, cuisse…) prenant un aspect de peau d’éléphant…les poils tombent et les déplacements deviennent difficiles…à ce stade l’euthanasie est la seule issue.
ET
• Réalisation d’une prise de sang (Sérologie Elisa / dépistage possible à partir de 6 mois d’âge) un premier test sera réalisé au LDA de Choignes, si le résultat est positif en sérologie, il sera envoyé au laboratoire de référence à Maison Alfort pour confirmation.
QUELLES CONSEQUENCES ECONOMIQUES ?
• Jusqu’à 10 % de mortalité tous âges confondus et risque d’avortements.
• Réformes précoces = moins-values commerciales (parfois frais d’euthanasie, saisies abattoir).
• Difficultés de renouvellement (jeunes plus sensibles et stérilité des mâles).
• Dégradation du niveau génétique (induit par une réforme précoce de nombreuses génisses).
• Perte de production laitière.
QUE FAIRE EN CAS DE DOUTE ?
• Isoler les bovins suspects des autres animaux, (Isolement strict dans un bâtiment à part lorsque c’est possible).
• Contacter le vétérinaire traitant afin qu‘il vienne faire des prélèvements sur les vaches malades.
• Appeler le GDS 52 afin mettre en place un plan de lutte adapté (un plan de lutte national existe) et une éventuelle prise en charge des analyses.
LES INTRODUCTIONS DE BOVINS RESTENT LE FACTEUR DE RISQUE PRINCIPAL : n’hésitez plus, contrôler la BESNOITIOISE à l’introduction !
