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Des méthodes alternatives pour la santé des bovins

Le GIEE « Vers de nouvelles solutions en santé animale » a été récemment labellisé.
Le GIEE « Vers de nouvelles solutions en santé animale » a été récemment labellisé.

Le GIEE « Vers de nouvelles solutions en santé animale » a organisé une conférence le 14 décembre au lycée Diderot à Langres. Pierre Dubourg, éleveur et fondateur du laboratoire Symbiopôle, a abordé différents thèmes parmi lesquels les problèmes électromagnétiques, la consommation d’eau et le parasitisme.

Le Groupement d’Intérêt Economique et Environnemental (GIEE) « Vers de nouvelles solutions en santé animale » a été récemment créé. Il regroupe une quinzaine d’éleveurs haut-marnais qui travaille avec des plantes pour soigner leurs animaux. Ludovic Moussu, président du GIEE, explique la démarche : « on a décidé de travailler à plusieurs éleveurs pour aller plus vite. Avec la Chambre d’agriculture on a d’abord lancé un groupe Facebook sur l’aromathérapie pour échanger nos expériences. Suite à cet engouement, on a décidé d’aller plus loin en créant un GIEE pour formaliser nos pratiques ».

Le 14 décembre, le GIEE a organisé une conférence à Langres, ouverte également au groupe d’échanges sur l’aromathérapie. Cette journée était animée par Pierre Dubourg, éleveur et fondateur de Symbiopôle, un laboratoire basé en Côte d’Or qui développe et fabrique des produits à base de plantes et d’huiles essentielles à destination des animaux.

Santé du rumen et du foie

« Si on respecte quelques fondamentaux, les ruminants sont indestructibles, si on a un bovin qui tombe malade c’est qu’on n’est pas un bon éleveur » déclare Pierre Dubourg, un brin provocateur. « S’occuper du rumen et du foie, ce sont deux choses fondamentales. Si le rumen tourne bien et que le foie est propre, les bêtes n’ont aucune raison de tomber malade ».

Pour lui la flore du lait est le miroir de la flore du rumen : « plus le rumen va être bien équilibré, plus la flore du lait sera équilibrée ».

Etre attentif à la consommation d’eau

Pierre Dubourg conseille de surveiller la consommation d’eau des bovins. « Dans un troupeau sain, l’abreuvoir se salit en une dizaine de jour, en revanche dans un troupeau où il y a un problème il se salit en 3 jours ». Une eau est considérée comme sale lorsque des algues apparaissent.

Les perturbations électromagnétiques peuvent être une cause possible car elles provoquent une prolifération accélérée des micro-organismes.

« On peut mettre un compteur d’eau à l’entrée de la stabulation car on sait que la consommation d’eau est perturbée 72 h avant l’apparition du premier symptôme. En général quand il y a une sur-consommation d’eau c’est qu’il y a de la fièvre et s’il y a une sous-consommation c’est un problème dans l’aliment. On ne sait pas forcément d’où ça vient mais on sait qu’il y a un problème à régler ».
« Dans le principe, une vache ne lape jamais, une vache qui lape c’est qu’il y a un problème électromagnétique » explique l’éleveur qui conseille de travailler sur l’appétence de l’eau.

Détecter les parasites

80 % des parasites classiques sont dans 20 % des animaux. Pierre Dubourg a sa méthode de soin : « J’estime quel parasite est le plus probable dans un troupeau et je le traite sur quelques individus. Si les bêtes changent c’est qu’on a vu juste, dans le cas contraire on peut écarter tous les parasites qui sont dans le spectre de l’antiparasitaire ».

Un bovin se débarrasse de 80 % des douves par son système immunitaire si celui-ci est fiable. Le système immunitaire des bovins est très performant sur la grande majorité des parasites à part le paramphistome, il faut donc le traiter en priorité.