Le syndicat départemental Montbéliard a eu lieu le 21 février à Fayl-Billot. Plusieurs sujets ont été évoqués : les animations passées et à venir, la génétique, la santé du pied et les performances laitières qui se traduisent par une hausse de production et de taux protéique.
Les résultats 2023 de la race Montbéliarde ont été présentés par Léa Drouvroy, nouvelle animatrice des syndicats de race à la Chambre d’agriculture. Notre département compte 46 élevages ayant au moins 80 % de Montbéliardes, soit une moyenne de 82 vaches par cheptel. Le lait produit par vache est en moyenne de 7710 kg, pour un TB à 40 et un TP à 34. L’âge au vêlage baisse légèrement pour atteindre 33 mois. « Depuis 2013 on a perdu 17 élevages, mais les effectifs n’ont pas diminué tant que ça par rapport aux autres races, ils sont passés de 3900 à 3800 vaches en 20 ans » explique Elodie Logerot, présidente du syndicat départemental Montbéliard. L’éleveuse met en avant des performances laitières en progression : « en 20 ans on a augmenté la production laitière de 1000 kg par vache et on a gagné 2 points de TP. Rien que cette année, cinq vaches ont passé les 100 000 kg et sur les trois vaches au-dessus des 110 000 kg, deux sont allées en concours. Les Montbéliardes en Haute-Marne font une très bonne carrière et vieillissent bien ».
Cap vers Fayl-Billot
Du côté des manifestations 2023, le Gaec de la Levée et le Gaec des Vernes ont représenté la Haute-Marne à Vaches en piste, en Haute-Savoie, avec trois animaux. Le Show Open Pisani au lycée agricole de Chaumont a rassemblé 19 génisses
L’évènement de l’année 2024 sera la foire de Fayl-Billot le dimanche 19 mai avec un concours départemental qui réunira autant d’animaux que l’année dernière.
Le syndicat organisera également son repas des éleveurs en août sur le secteur de Chaumont, ainsi qu’une visite du Gaec des Champs à Chirassimont dans la Loire en octobre.
Le pied, un enjeu majeur
Guillaume Buys, technicien Montbéliard chez Elitest, et Mathieu Godot, technicien génétique chez Géniatest, ont rappelé les avantages du gène sans corne : le bien-être de l’éleveur et de l’animal, et la réduction du temps de travail. Les techniciens ont aussi fait un focus sur la santé du pied.
« C’est un enjeu majeur dans les élevages laitiers car c’est la troisième cause de réforme » explique Guillaume Buys. Si une vache a une boiterie en première lactation, elle a trois fois plus de risque d’en avoir une en deuxième lactation. 8 pathologies étant indexées dans la santé du pied, « rien de mieux que les index du pied pour assurer une bonne santé du pied », conclut le technicien d’Elitest.
Théo Mivelle, technicien à Montbéliarde Association, a présenté les résultats d’une enquête sur les mensurations des vaches adultes, qui démontre que les vaches en 6ème lactation sont les plus développées. « Les vaches alimentées en maïs sont plus développées au niveau des largeurs, contrairement aux vaches au foin qui le sont plus dans les profondeurs. Les vêlages précoces sont des vaches qui évoluent beaucoup et deviennent les plus dimensionnées au stade adulte » détaille Théo Mivelle.
Les éleveurs sont ensuite allés visiter le Gaec des Antes à Les Loges. Anne-Laure et Nicolas Varney sont à la tête de cette ferme de 345 ha, qui regroupe 120 vaches laitières pour une référence d’un peu plus d’1 million de litres de lait, ainsi qu’un atelier viande de 60 Limousines.
Les éleveurs sont tournés vers la génétique avec l’utilisation de semence sexée et le génotypage systématique de toutes les femelles laitières.
