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Deux Aubois en course pour devenir meilleur jeune berger de France

L’atelier parage a le plus donné de sueurs froides aux candidats. Il fallait d’abord installer l’animal correctement dans la cage métallique, la retourner sur le dos, en veillant à son bien-être avant de lui couper les onglons.
L’atelier parage a le plus donné de sueurs froides aux candidats. Il fallait d’abord installer l’animal correctement dans la cage métallique, la retourner sur le dos, en veillant à son bien-être avant de lui couper les onglons.

Lors de la finale régionale des Ovinpiades, au lycée agricole de Saint-Pouange (10), deux étudiants aubois en filières élevage se sont qualifiés pour concourir au titre de meilleur berger de France. Ils se sont distingués pour leurs gestes techniques, mais aussi leur contact avec les animaux.

Ils ne sont pas encore bergers, mais la suite de ce concours pourrait bien les inciter à en prendre le chemin. Lilian Champenois et Alexis Lavefve, étudiants en BTS ACSE au lycée agricole de Saint-Pouange, se sont distingués lors de la finale régionale Champagne-Ardenne, qui s’est tenue le 25 janvier, au sein de leur établissement. Trente-sept jeunes issus de quatre structures d’enseignement agricole (les LEGTA Balcon des Ardennes de Charleville-Mézières [08], de Rethel [08] et de Saint-Pouange [10] et l’EPL de Chaumont) concouraient aux dix-huitièmes ovinpiades des Jeunes Bergers. Un concours organisé par Interbev et l’ensemble de la filière pour promouvoir le métier et susciter des vocations (lire encadré). La finale nationale se déroulera en effet pendant le Salon International de l’Agriculture, à Paris le 25 février.

« Un certain feeling »

Pour être retenus meilleurs jeunes bergers de Champagne-Ardenne, les candidats ont dû tester leurs connaissances lors d’épreuves théoriques d’abord, avant de se frotter à la pratique quotidienne du métier. Identifier une brebis et l’isoler, trier les animaux à l’aide d’un lecteur électronique ou encore apprécier l’état de santé de l’animal, voilà quelques-uns des exercices qui ont, pour certains, donné du fil à retordre aux participants. Pas facile en effet de repérer dans un temps imparti, les numéros 92 028, 11 026 ou encore 11 087 parmi vingt paires d’oreilles. Dans une bergerie voisine, c’est l’atelier parage qui a sans doute le plus donné de sueurs froides aux candidats. Il fallait d’abord installer l’animal correctement dans la cage métallique, la retourner sur le dos, en veillant à son bien-être avant de lui couper les onglons… sous le regard avisé des juges. L’occasion pour ces derniers d’apprécier et de noter, en plus du respect de la consigne technique, la patience, la rapidité des élèves… sans oublier un certain feeling avec l’animal.

Coup de projecteur sur la filière

Les Ovinpiades des Jeunes Bergers sont une invitation à découvrir le métier d’éleveur de brebis de l’intérieur, à travers des gestes concrets et d’échanger avec des professionnels. Avec une finale médiatisée lors du plus grand salon de l’agriculture de France, c’est aussi un coup de projecteur grand public que souhaite la filière. « Dans les prochaines années, plus de la moitié des éleveurs de brebis partiront à la retraite, admet Marine Charbonnier, animatrice pour le programme Inn’Ovin, qui réunit l’ensemble des acteurs. En 2022, seulement 49 % de la viande ovine consommée sur le territoire est produite en France, le reste est importé ».