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FNPL : Garder la production laitière sur tout le territoire

Le prix du lait a évolué à la hausse, il reste encore insuffisant pour attirer de nouveaux éleveurs et assurer la relève, d’autant que les coûts de production ont eux aussi augmenté.
Le prix du lait a évolué à la hausse, il reste encore insuffisant pour attirer de nouveaux éleveurs et assurer la relève, d’autant que les coûts de production ont eux aussi augmenté.

Les deuxièmes assises du lait organisées par la Fédération nationale des producteurs de lait (FNPL), se sont déroulées à Épinal, dans les Vosges, les 7 et 8 décembre. Ce fut l’occasion d’évoquer les menaces qui pèsent sur cette filière et d’échanger avec le ministre de l’Agriculture Marc Fesneau.

« Garder la production laitière sur tout le territoire », profiter de la situation géographique, qui fait de la France l’une des rares régions au monde où l’on peut faire du lait, tel est l’objectif que se sont fixés les représentants de la FNPL à l’occasion de ces assises.

Alors que la production française est « considérée comme la plus durable au monde » les menaces qui pèsent sur elle sont nombreuses, comme l’a rappelé Thierry Roquefeuil, le président de la FNPL. Si le prix du lait a évolué à la hausse, il reste encore insuffisant pour attirer de nouveaux éleveurs et assurer la relève, d’autant que les coûts de production ont eux aussi augmenté. Les menaces viennent également de Bruxelles, avec la publication de la directive IED sur les émissions industrielles qui vise aussi des élevages bovins extensifs. « L’Europe ne marche-t-elle pas sur la tête ? », s’est exclamé Thierry Roquefeuil, « on veut nous assimiler à une industrie polluante, si la Commission voulait décourager les éleveurs, elle ne s’y prendrait pas autrement ».

Souveraineté alimentaire

En rappelant que la filière produit aujourd’hui 23 milliards de litres de lait, le même volume qu’en 1983, avant les quotas, mais avec 50 000 exploitations, au lieu de 100 000, Thierry Roquefeuil est revenu sur l’enjeu de la souveraineté alimentaire défendu par la Commission européenne : « Si ceux qui préparent la souveraineté alimentaire le font avec le même esprit que ceux qui ont défendu par le passé la souveraineté énergétique, je crains que nous n’allions vers un appauvrissement à l’échelle européenne », a-t-il déclaré.