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Gestion des butyriques : être attentif de la récolte à la traite

Le 30 mars, une quinzaine d’éleveurs ont participé à la réunion technique qui s’est poursuivie par la visite de l’usine Entremont à Montigny le Roi.
Le 30 mars, une quinzaine d’éleveurs ont participé à la réunion technique qui s’est poursuivie par la visite de l’usine Entremont à Montigny le Roi.

Sodiaal a organisé plusieurs réunions techniques auprès des éleveurs laitiers pour sensibiliser aux butyriques qui entrainent des conséquences économiques en fromagerie, mais aussi dans les exploitations.

Sodiaal a rencontré les éleveurs laitiers lors de réunions techniques pour faire le point sur les butyriques dont l’augmentation des taux dans le lait pénalise à la fois la fabrication des fromages et les producteurs. Les butyriques sont des bactéries présentes naturellement dans le sol qui se multiplient en absence d’oxygène et présence de chaleur.
Les spores butyriques sont souvent ramenés avec la terre lors de la récolte et se retrouvent alors dans l’alimentation des animaux. En les ingérant, les vaches concentrent les butyriques dans les bouses (la quantité de spores butyriques est multipliée par 10 entre la ration et les bouses). La contamination du lait se produit lors de la traite, par l’aspiration des résidus de bouses.

Forte augmentation des butyriques

Les germes de butyriques pour la zone Centre-Est de Sodiaal (Haute-Marne, Aube, Côte d’Or et Haute-Saône) sont en augmentation depuis plusieurs années : en moyenne 1555 spores butyriques par litre de lait en 2020 et 1770 spores/l en 2021.

La récolte

Il est conseillé d’attendre plus d’un mois après l’épandage pour récolter ou faire pâturer les vaches. L’objectif étant d’amener le moins de terre possible avec les fourrages, il vaut mieux éliminer les taupinières avant la fauche si la parcelle en contient. La récolte doit être réalisée dans de bonnes conditions climatiques (météo et sol sec) avec du matériel propre, en privilégiant une hauteur de fauche supérieure à 7-8 cm pour l’herbe et 20 cm pour le maïs. Pensez à changer la longueur de coupe en fonction du pourcentage de matière sèche.

L’alimentation

Pour ne pas introduire de résidus de bouses il faut éviter les croisements entre le chemin des effluents et celui de l’alimentation. Le chemin du stockage à la table d’alimentation doit être propre. Les refus de vaches laitières sont souvent les parties les moins bonnes de la ration, il s’agit généralement d’aliments mal conservés et donc riches en butyriques.

La traite

Lieu de contamination du lait par les butyriques, la traite est le dernier point de vigilance. Plus le risque de contamination dans les étapes précédentes est élevé, plus il faut être prudent. La propreté des vaches et des locaux de traite est essentielle. Il est recommandé de bien nettoyer les trayons avant de les brancher : avec des lavettes individuelles humides si le risque de contamination est faible, voire avec un produit moussant et du papier (ou lavettes individuelles) si le risque est plus élevé. En cas de traite robotisée, il est conseillé de nettoyer la stalle, les abords et l’extérieur du robot deux fois par jour.