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La contractualisation et au-delà

Une progression du nombre d’animaux dédiés à chaque démarche a été observée entre 2020 et 2021, à l’exception de BGE JB.
Une progression du nombre d’animaux dédiés à chaque démarche a été observée entre 2020 et 2021, à l’exception de BGE JB.

L’APAL continue de développer ses filières génératrices de valeur ajoutée, en proximité. En 2022, elle aidera ses adhérents à entrer dans la contractualisation qui s’impose à la filière bovine. Tout en recherchant à installer la viande du Grand Est dans la restauration collective.

Contexte sanitaire toujours prégnant, l’Association de Productions Animales de l’Est (Apal) a dû se résoudre à tenir son assemblée générale en visioconférence, le 21 janvier. Un exercice vécu dans le double contexte de la crise de la Covid-19 et de la concrétisation de la loi EGALIM 2 qui impose la contractualisation dans le secteur de la viande bovine. Ce qui n’a pas empêché la structure de poursuivre son développement..

Progression des démarches

Dans son rapport d’activités filmé, l’Apal revendique « quasiment 10.000 animaux valorisés dans les différentes filières, pour une plus-value de 965 000 € reversée aux éleveurs ». Cinq nouveaux contrats d’approvisionnement ont vu le jour en un an, et l’ensemble des contrats antérieurs ont été renouvelés. Une progression du nombre d’animaux dédiés à chaque démarche a été observée entre 2020 et 2021, à l’exception de BGE JB, explicable par une baisse générale de la production de jeunes bovins laitiers en France.

Revalorisation des prix

Dans son rapport moral, le président Stéphane Peultier s’est réjoui de la poursuite du développement des filières. Il a précisé que des hausses de prix de l’ordre de 30 centimes du kg avaient pu être actées avec les partenaires. « Combien de temps ces prix seront-ils conformes à l’actuelle hausse des coûts de production, la raréfaction de l’offre ? s’est-il interrogé. Nous devrons sûrement revaloriser les prix au cours du deuxième trimestre ».

Stéphane Peultier considère la loi EGALIM 2 « incomplète ». Si la contractualisation s’impose entre éleveur et premier acheteur « rien n’oblige le client de nos commerçants à contractualiser. Comment voulez-vous qu’ils s’engagent sans être couverts à la revente ? ». Sans compter que le texte ne s’applique pas à l’exportation. Le président estime que « le contrat tripartite aurait certainement été plus lisible et plus sécurisant… Maintenant il faut gérer l’usine à gaz ».

Au-delà de la juste rémunération des éleveurs, d’autres défis attendent la profession, dont le renouvellement des générations. « Comment rendre attractif notre métier ? s’interroge Stéphane Peultier, nous devons être reconnus pour ce que nous apportons à la société ».