4 semaines, 4 sujets pour aller plus loin. Après un 1er article sur la méthanisation un atout pour les éleveurs, les partenaires locaux de la méthanisation- les Chambres d’agriculture de l’Aube et de la Haute-Marne, GRDF, GRTGaz avec le soutien de la Région Grand Est, proposent un nouveau thème.
La méthanisation vise à produire de l’énergie sous forme de gaz ou d’électricité par la valorisation de déchets et coproduits, agricoles ou agro-industriels. La matière issue de cette dégradation, le digestat, est retournée aux champs lors d’épandages. Quels sont les intérêts agronomiques de ces matières ? Comment les épandages sont-ils pratiqués ?
Le digestat ?
Le digestat est la matière issue de la méthanisation. Durant le processus de dégradation, environ deux tiers de la matière organique facilement biodégradable sont transformés en biogaz. Les matières organiques résiduelles, les éléments minéraux et l’eau, toujours présent dans les cuves, constituent le digestat.
La méthanisation minéralise en partie l’azote organique produisant ainsi un azote plus facilement assimilable par les plantes. Une part de l’azote organique présent initialement est toujours présente dans le digestat.
Les épandages, une pratique encadrée
Comme pour tout déchet organique, le digestat est soumis à l’établissement d’un plan d’épandage et à l’enregistrement des pratiques dans un cahier d’épandage. Ces deux éléments permettent d’assurer le suivi des matières apportées, leur dose et leur localisation.
Selon sa composition qui est contrôlée via des analyses, il pourra être considéré comme une matière amendante ou fertilisante. Cette double classification permettra ainsi de l’utiliser de manière différente selon les cultures et la période de l’année, toujours dans le respect de directive nitrate.
