La restitution du GIEE « Vers de nouvelles solutions en santé animale » a permis de réaliser une synthèse du travail accompli tout en rappelant les axes de réflexion prioritaires pour une gestion raisonnée du parasitisme en élevage bovin. Focus sur le développement de l’immunité chez les animaux, jeunes ou moins jeunes ?
Courant du mois de mai, le travail réalisé par le GIEE « Vers de nouvelles solutions en santé animale » avait donné lieu à un article permettant de réaliser une synthèse du travail accompli. Par ailleurs, cette restitution était l’occasion de rappeler, de façon sommaire, les différents axes de réflexion prioritaires afin d’adopter une gestion raisonnée du parasitisme en élevage bovin. Aujourd’hui, arrêtons-nous plus précisément sur le développement de l’immunité chez les animaux, jeunes ou moins jeunes ?
A quoi sert la gestion raisonnée du parasitisme ?
Effectivement, l’approche « raisonnée » des systèmes agricoles s’est largement généralisée depuis plus d’une décennie à présent. En 2022, on vous propose de gérer l’alimentation, les traitements, le parasitisme, … dans une approche raisonnée. Mais concrètement, quels sont les avantages de conduire ces réflexions à l’échelle d’une exploitation ?
En considérant sa définition la plus admise, l’agriculture raisonnée est bien le fait « d’optimiser le résultat économique en maitrisant les quantités d’intrants, et notamment les substances chimiques utilisées (pesticides, engrais) dans le but de limiter leur impact sur l’environnement » (Actu environnement, 2016).
Comment développer l’immunité ?
Des bovins correctement immunisés disposent de la faculté remarquable de synthétiser des composés chimiques limitant fortement les capacités de reproduction des strongles digestifs. Encore faut-il laisser cette immunité se former tout en gérant habilement l’équilibre hôte/parasite.
- Développer l’immunité des jeunes animaux naïfs
Une bonne gestion du parasitisme nécessite de porter une attention particulière aux jeunes bovins de première année de pâture. En effet, l’absence ou la faiblesse des défenses immunitaires pour ces jeunes animaux les rendent particulièrement vulnérables. Par conséquent, deux risques majeurs existent :
- Immunitairement naïfs, ces jeunes animaux risquent d’atteindre rapidement des niveaux d’infestation critiques ;
- Ne se défendant pas encore efficacement, les « première année » sont d’importants multiplicateurs de parasites. Ils augmenteront alors la charge parasitaire des pâtures ainsi que l’exposition de leurs congénères.
A retenir
Un élément central est important à retenir dans la gestion du parasitisme en élevage :
C’est une utopie de vouloir s’affranchir durablement de tout parasite en élevage.
En revanche, un moyen remarquable existe : c’est l’immunité, conduisant à…
Une finalité : maîtriser naturellement l’équilibre hôte/parasite.
