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Le parage préventif, une stratégie gagnante

Amarin Maxant a présenté la loi santé animale (LSA) qui va durcir les mesures pour les élevages non indemnes en IBR.
Amarin Maxant a présenté la loi santé animale (LSA) qui va durcir les mesures pour les élevages non indemnes en IBR.

Le Groupement de Défense Sanitaire de Haute-Marne (GDS 52) a organisé son assemblée générale le 31 mars au lycée agricole de Chaumont. L’association, qui se diversifie avec cinq nouvelles activités via sa filiale Farago Haute-Marne, a présenté l’actualité sanitaire et les avantages du parage.

« Le GDS est là pour répondre aux besoins des éleveurs. Nous sommes une association de proximité qui va vers les éleveurs pour les accompagner techniquement et financièrement » a rappelé Denis Daillet, Directeur du GDS, en introduction de l’assemblée générale. 1094 éleveurs Haut-Marnais sont adhérents au GDS 52, soit plus de 99 % des élevages du département. Pour la campagne 2020/2021, l’association a reversé 309 630 € aux éleveurs. Un tiers de ces aides concerne la BVD (analyses, achat de boucles), tandis que la  « caisse coup dur » représente 73 731 euros.

Paratuberculose et BVD toujours présentes

La paratuberculose, qui engendre des pertes économiques importantes, est bien présente dans notre département. Le diagnostic de cette maladie incurable est parfois difficile à établir. Elle est souvent installée dans les élevages pour plusieurs années et sa gestion doit être rigoureuse au risque de la faire perdurer. En 2020/2021, 6960 bovins ont été testés pour un taux de positivité de 3,2 %. 62 cheptels ont été suivis par le GDS contre 75 lors de la campagne précédente.

Nouvelle réglementation IBR

1046 élevages étaient indemnes en IBR lors de la dernière campagne, soit 96 % des cheptels. 2792 bovins ont été vaccinés et 22 élevages ont été infectés. De plus en plus d’éleveurs demandent une dérogation pour les introductions, mais la seule solution pour maîtriser cette pathologie est d’isoler et contrôler les bovins qui rentrent dans l’élevage. 14 000 bovins sont introduits chaque année dans les élevages haut-marnais.

La loi de santé animale (LSA), texte européen, va remplacer et durcir le cahier des charges actuel dès le 1er mai. « Les mesures vont être allégées pour les élevages indemnes et seront bien plus contraignantes pour les élevages non qualifiés, avec la fermeture progressive des ateliers dérogatoires » explique Amarin Maxant, animateur au GDS.

Santé du pied, santé de l’élevage

Cette diversification d’activités a débuté l’année dernière avec la création d’une section parage et la formation de Mathieu Cousin comme pareur au GDS. « La santé du pied c’est la santé de l’élevage. Plus on est préventif, mieux le troupeau se porte » souligne Amarin Maxant qui rappelle que 22 % à 28 % des pathologies en élevage sont liées au pied. On considère 5 grandes pathologies du pied : la fourbure, le fourchet, la mortellaro, le panari et l’abcès de sole. Une vache boiteuse peut voir sa production laitière diminuer de 350 kg sur une lactation. De même les boiteries peuvent allonger l’intervalle vêlage-IA fécondante de 50 jours et entrainer une hausse du taux de réforme de 35 %. Tous ces maux accumulés, et en fonction de la sévérité de la boiterie, les frais peuvent aller de 150 à 700 € par animal.