L’assemblée générale du syndicat Simmental de Haute-Marne a eu lieu le 26 janvier à Taillancourt dans la Meuse. L’association a modifié ses statuts pour accueillir les éleveurs de la Meuse, des Vosges et de la Haute-Saône.
La présidente du syndicat Simmental de Haute-Marne se réjouit de la forte progression des cours de la viande, certains éleveurs vendent leurs animaux entre 3,60 et 3,80 €/kg, mais aussi du lait qui gagne 7 % en 2021. « Il est légitime que notre race mixte continue de tirer son revenu vers le haut car aujourd’hui la France manque de viande. De plus l’Europe affiche une baisse de 3 % en production laitière » explique Annette Richard.
« Notre conseil d’administration a souhaité faire adhérer les éleveurs des départements de la Meuse, des Vosges et de la Haute-Saône car ils ne bénéficient pas de syndicat. Avec une dizaine de nouveaux membres, ce syndicat interdépartemental renforcera la dynamique de notre race Simmental dans l’Est » indique la présidente. Elle rappelle que 15 exploitations de Haute-Marne ont bénéficié d’une aide de 20 € sur 25 % des femelles génotypées. Cette action sera renouvelée jusqu’en 2023 et concernera tous les adhérents du syndicat interdépartemental.
Excellentes performances
En France la race Simmental continue sa progression, avec 15 561 vaches contrôlées dans une quarantaine de départements. La Haute-Marne compte 19 élevages ayant plus de 80 % de Simmentals, soit 1 607 vaches au total pour 85 bovins par ferme en moyenne. En comptant les élevages non spécialisés en Simmental, le nombre total de vaches sur le département avoisine les 3 000 têtes. La race confirme ses performances puisque le contrôle laitier fait état d’une production moyenne à 7 195 kg de lait par vache (+ 300 kg), pour un TP à 34,3. Le TB est aussi en constante progression, passant de 39,1 en 2015 à 40,8 en 2021.
Evolution des index
Après avoir présenté l’offre génétique, le directeur de Simmental France Hervé Vignon a exposé différents changements dans l’évaluation génétique. Tout d’abord, les index évoluent cette année avec l’officialisation de l’indexation génomique mâle franco-française. D’autre part, un nouveau modèle d’indexation va faire son apparition en mars : le Single Step. Plus précis, il consiste à évaluer l’ensemble des animaux en une seule étape, ce qui permet une meilleure prise en compte du progrès génétique.
Cette méthodologie va augmenter les index « morphologie » et « lait » des jeunes animaux. « Ce nouveau modèle a été validé par une étude qui démontre une corrélation entre l’index estimé et les performances réelles des animaux » indique Hervé Vignon.
