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Les animaux sont très sensibles aux courants parasites

Le président du GDS Hubert Gouget appelle les éleveurs à contrôler leurs animaux à l’introduction pour lutter contre les maladies.
Le président du GDS Hubert Gouget appelle les éleveurs à contrôler leurs animaux à l’introduction pour lutter contre les maladies.

Lors de son assemblée générale le 31 mars au lycée agricole de Choignes, le Groupement de défense sanitaire a abordé les courants parasites. Plusieurs éleveurs ont témoigné et souhaitent que cette problématique soit reconnue.

En introduction de l’assemblée générale, Hubert Gouget, président du GDS, a rappelé que « certaines exploitations sous-estiment l’importance du sanitaire, mais c’est tous ensemble que l’on pourra avancer pour lutter contre les maladies ».

Pour répondre aux demandes des éleveurs, le GDS a créé la filiale GDS 52 Services en novembre dernier, qui propose désinsectisation, dératisation, désinfection, qualité de l’eau et destruction de nids de frelons asiatiques. Cette diversification d’activités est le prolongement de la mise en place de la section parage il y a deux ans.

Prophylaxie 2021/2022

La paratuberculose reste omniprésente. 7791 bovins ont été testés à travers les 62 plans paratuberculose du département, 2,9 % des animaux étaient positifs. « On intervient trop souvent en pompier, mais la maladie peut revenir plusieurs années après avec des dégâts beaucoup plus importants », prévient Hubert Gouget.

Géobiologie et électricité

Armand Benner, géobiologue, a exposé différents facteurs méconnus qui peuvent influencer sur la santé des animaux. Les rivières souterraines dégagent une zone de fraicheur de -4 °C en surface. Si celle-ci est située sous une aire paillée, des problèmes d’humidité peuvent apparaître et entraîner des problèmes d’arthrose. Autre exemple avec le radon, un gaz naturellement présent dans les sols calcaires qui peut engendrer des problèmes pulmonaires.

« Les vaches tombaient comme des mouches »

Des éleveurs sont venus expliquer les conséquences désastreuses, causées selon eux, par les ondes électromagnétiques des éoliennes ou des antennes de téléphonie. Les témoignages se recoupent : baisse de la quantité de lait et hausse des cellules, des animaux qui tapent, se cognent et se battent, des diarrhées chez les veaux et une mortalité anormale. Les éleveurs sont également inquiets des effets sur leur santé, certains ayant des maux très sérieux.
À Lecey, le GAEC de la Liez a constaté que « les vaches tombaient comme des mouches », « l’autopsie ne révèle rien, on ne dort plus ». À Darmannes, le GAEC de Stron a eu trois vaches laitières mortes le lendemain de la mise en route d’un parc éolien et a vu « tout de suite un effet positif sur les bêtes après l’intervention du géobiologue, mais le problème arrive maintenant sur les vaches allaitantes ». Le GAEC des Grands Prés à Noyers a perdu 45 veaux et 6 vaches gestantes en décembre 2022 et a eu trois suppressions de collecte à cause d’un taux de cellules trop élevé : « J’ai acheté des vaches qui n’avaient pas de problème de cellules et dès qu’elles sont arrivées dans l’exploitation elles en ont eu ». Le GAEC du Deffaut à Leschères-sur-le-Blaiseron a 40 % de mortalité chez les veaux et dénombre plus de 100 vaches mortes ou blessées depuis 2017. « Cela me coûte en 50 000 et 80 000 € par an et les analyses ne donnent rien ! ». La Chèvrerie d’Artémis à Riaucourt a également des problèmes de mortalité : 25 % l’année dernière, soit deux fois plus que la normale.