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Les producteurs de lait constatent des pratiques illégales

Les briques de lait «hors la loi» ont été retirées des rayons puis replacées ensuite.
Les briques de lait «hors la loi» ont été retirées des rayons puis replacées ensuite.

Suite à un appel de la FDPL 52, des éleveurs se sont rassemblés dans des supermarchés de Chaumont le 21 février. L’objectif : vérifier l’application de la loi Egalim 2 qui se traduit par un prix minimum de 77 centimes d’euro pour un litre de lait en rayon.

La Fédération des Producteurs de Lait avait prévenu qu’elle serait attentive quant à l’application de la nouvelle loi Egalim, en vigueur depuis le 1er janvier. Celle-ci prévoit une construction du prix en marche avant, c’est-à-dire en partant d’une rémunération décente du producteur basée sur des indicateurs de coûts de production de l’interprofession. Avec ce nouveau dispositif, chaque acteur de la filière dégage une marge convenable si une brique de lait est vendue au minimum à 77 centimes d’euro au consommateur (soit une rémunération de 39 cts pour l’éleveur).

Mettre la pression

Le président de la FDPL Florent Cressot a donc mobilisé les éleveurs laitiers le 21 février devant les magasins Leclerc et Intermarché de Chaumont pour vérifier le respect de la loi. Les agriculteurs ont apposé des autocollants « Un prix juste pour l’avenir de l’agriculture française » sur les produits laitiers et ont distribué des tracts aux clients pour leur expliquer leur action.

Un prix concret

Les représentants de la FDPL se sont entretenus avec les dirigeants des supermarchés. L’un d’eux ne savait d’ailleurs pas qu’il était dans l’illégalité. « Ils comprennent nos problèmes, mais ils achètent à leur centrale d’achats, ils ne négocient pas les prix. Ils vont remonter notre mécontentement à la centrale d’achats » explique Florent Cressot.

« Nous avons dit que nos charges ont augmenté et que les indicateurs pour calculer nos coûts de revient sont officiels, que notre prix du lait n’est pas de l’utopie, mais du concret. On a aussi eu un débat sur le mode de consommation des gens, car aujourd’hui le budget alimentaire est devenu la variable d’ajustement ». Caroline Guillaume, directrice de la FDPL alerte sur des : « tentatives de constitution de centrales d’achats à l’étranger pour contourner la loi ».

Pour Florent Cressot, la question du prix du lait est un facteur déterminant pour assurer le renouvellement des générations.