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Les producteurs de lait veulent un prix rémunérateur !

Les présidents Sodiaal des sections Est et Centre Est ont rencontré les manifestants.
Les présidents Sodiaal des sections Est et Centre Est ont rencontré les manifestants.

Le 21 octobre les producteurs de lait ont bloqué le Leclerc de Saints Geosmes et le site Entremont-Sodiaal à Peigney. La manifestation, initiée par la FDPL et suivie par les JA et la FDSEA, a réuni une soixantaine d’agriculteurs qui dénoncent un prix du lait insuffisant face à la hausse des charges.

Les producteurs de lait ne peuvent pas vendre à perte. Or avec l’inflation leurs charges augmentent de façon conséquente et doivent être répercutées sur le prix de vente. Ainsi la FDPL 52 a lancé un appel à la mobilisation le 21 octobre. Une manifestation suivie par les JA et la FDSEA, ainsi que par des exploitants non laitiers, venus soutenir leurs collègues. Les attachés parlementaires des sénateurs Bruno Sido et Charles Guené, ainsi que Bérangère Abba et Jean-Luc Vauthier sont également venus apporter leur soutien aux manifestants.
La mobilisation a commencé par le blocage des entrées du parking du Leclerc de Saints Geosmes, de 10 h à midi. « Leclerc et Carrefour refusent de passer le prix du lait liquide à 1euro le litre, ce qui est insuffisant pour rémunérer les producteurs » s’insurge Florent Cressot, président de la FDPL. L’après-midi les producteurs de lait ont bloqué le site Entremont-Sodiaal à Peigney car la coopérative n’a pas augmenté ses prix de façon significative (lire encadré). « Sodiaal ne respecte pas la loi Egalim qui oblige d’incorporer le prix de revient dans la formule de prix payé au producteur » ajoute Florent Cressot. Le prix moyen de la laiterie est de 405 €/1000 l sur les 10 premiers mois de l’année, contre 419 € pour Lactalis et Eurial et 423 € pour Savencia.

Faire remonter les inquiétudes

Les producteurs de lait ont rencontré la sous-préfète de Langres Emmanuelle Juan-Keunebroek, Fabienne Logerot, directrice DDETSPP de Haute-Marne et Mickaël Petitjean, secrétaire général de la sous-préfecture de Langres. Au centre des discussions : un prix du lait de Sodiaal trop bas, l’application et le contrôle de la loi Egalim, une ambiance laitière négative, l’avenir du lait en Haute-Marne… « Nous voulons conserver un tissu laitier fort sur le territoire, mais pour cela il faut que le prix du lait soit rémunérateur. La solution est simple, il faut faire respecter la loi » explique Florent Cressot.

Prix du lait : Sodiaal toujours pas à la hauteur !

Depuis le mois de juin et l’annonce par Sodiaal d’un prix politique en retrait pour le 3e trimestre la FNPL a essayé de comprendre quelles étaient les raisons de l’écart grandissant entre les prix du lait en France et en Europe. La grande distribution s’érigeant en défenseur du pouvoir d’achat cadenasse la situation. Les centres Leclerc en particulier par leur politique délétère du prix le plus bas, quoi qu’il en coûte, portent une grande responsabilité. Si certains autres ont compris le message de nos mobilisations estivales, Leclerc de toute évidence continue à tirer les prix vers le bas et fragilise les bons élèves.