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Abattoir : trouver de nouveaux marchés

L’équipe de Promoviande souhaite trouver une structure pour gérer l’équilibre matière.
L’équipe de Promoviande souhaite trouver une structure pour gérer l’équilibre matière.

Promoviande 52 était en assemblée générale le 3 mars à la Maison de l’Agriculture. Les discussions se sont portées sur la nécessité de développer l’activité de l’abattoir pour assurer la transition avec le futur site.

Promoviande 52 continue de soutenir la SEAC (société d’exploitation des abattoirs de Chaumont) par des investissements, par exemple en 2022 avec l’achat d’une étiqueteuse pour la prestation découpe. Tous les matériels achetés par Promoviande seront transférés dans le futur abattoir dès qu’il sera fonctionnel.

En 2022, le volume travaillé par l’abattoir était de 573 t, soit -63 t en un an (dont -43 t de gros bovins). L’équipe développe de nouvelles activités. Romain Graillot, président de la SEAC, explique que le lancement de la prestation de découpe et de vente en demi-gros pour les bouchers « dynamise l’activité de vente ».

Depuis début février, l’abattoir propose également de la mise sous vide de viande bovine, avec une DLC (date limite de consommation) de 7 jours. Les objectifs sont maintenant de doubler la DLC et d’élargir la mise sous vide à d’autres espèces.

Gérer l’équilibre matière

La SCIC (Société coopérative d’intérêt collectif) Viandes de Haute-Marne va exploiter le nouvel abattoir avec un contrat de délégation de service public donc elle ne pourra pas faire de commerce. Pour Grégory Desbois, développeur abattoir à la Chambre d’agriculture, il est donc nécessaire d’avoir « une structure qui s’occupe de l’équilibre matière pour valoriser toutes les parties des animaux ».

Que va devenir Promoviande ? Son président, Anthony Masselot, s’interroge : « l’avenir du futur abattoir est la SCIC, mais peut-être que Promoviande devra rester à côté pour le développement de filières en trouvant de nouveaux marchés. Il est possible que ce soit  le début d’une nouvelle ère ».

Les collectivités : une opportunité

Grégory Desbois estime qu’il faut « retrouver du lien avec les collectivités pour qu’elles s’approvisionnent via l’abattoir de Chaumont. C’est une des solutions pour apporter un équilibre matière et une valorisation. Il y a encore la problématique de la logistique, mais en mutualisant on peut faire des choses ».

Avec l’inflation, les circuits courts ont une carte à jouer face aux grossistes. « Les coûts logistiques ont tellement explosé qu’il n’y a presque plus d’écart de tarifs entre les grossistes et la vente directe. Non seulement le local est largement compétitif par rapport aux circuits longs, mais en plus ces derniers font face à des problèmes de rupture matière ». Ainsi, les collectivités seraient plus rassurées à se fournir localement.
Deux grilles tarifaires ont été établies pour les prestations du futur abattoir. Les éleveurs ayant des parts sociales dans la SCIC bénéficieront d’une réduction de 10 % sur les activités annexes, c’est-à-dire hors abattage et mise en quartiers. Ils auront également la possibilité d’être prioritaires sur ces activités annexes.