Depuis quelques années, l’EARL du Clos St Roch à Marault a investi dans un atelier de meunerie pasterie. Après avoir obtenue la certification Haute Valeur Environnementale de niveau 3, l’exploitation est en conversion en agriculture biologique.
Virginie et David Laffond sont des passionnés. En 2011, David quitte l’armée pour reprendre l’exploitation céréalière du père de Virginie. Alors qu’elle est enseignante, Virginie rejoint son mari sur la ferme familiale deux ans plus tard et fait de la sélection de races de poules. Petite-fille de boulanger, elle voudrait travailler de la farine via la fabrication des pâtes avec les produits de la ferme. Elle convainc son mari, d’abord réticent, et le couple se lance dans l’aventure de La Poule meunière en 2017.
Recherche de la qualité
Ils achètent un petit moulin avec une meule en granit du Languedoc, ce qui évite d’avoir des cailloux dans la farine. La centaine de poules pondeuses de réforme produit les œufs nécessaires pour confectionner les pâtes.
Le couple fait aussi de l’accueil de camping-cars à la ferme. « Ca va très bien avec la diversification, on communique avec les gens, on explique notre manière de travailler, ça évite l’agribashing », confie David. « La diversification on y tient. On a pris beaucoup de risques au début car on s’est auto-financé pour complètement pour se diversifier, mais on ne regrette pas, c’est pour une bonne cause ».
La diversité des cultures (blé, épeautre, seigle, sarrasin...) permet d’obtenir de nombreux types de farines. La Poule meunière propose aussi des préparations pour gâteaux et des cookies. Tous leurs produits sont proposés au magasin de la ferme à Marault, aux côtés de différents produits haut-marnais. Le couple a à coeur de valoriser le territoire, le logo du département est d’ailleurs intégré sur les étiquettes de leurs produits.
Vers le chemin du bio
En 2020 la ferme obtient la certification Haute Valeur Environnementale de niveau 3 (la plus haute certification environnementale), et devient la première exploitation céréalière HVE de Haute-Marne. La certification HVE repose sur des pratiques qui prennent en compte l’impact environnemental, la biodiversité, l’irrigation et l’utilisation des produits phytosanitaires.
De la HVE au bio, il n’y avait qu’un pas que l’exploitation s’est décidée à franchir. « Le passage en bio était donc tout indiqué car cela envoie une meilleure image du produit auprès des consommateurs. Il y a une baisse de rendement, mais une bonne rémunération derrière », explique David. L’exploitant va introduire un mélange de trèfle et de luzerne dans la rotation pour apporter l’azote nécessaire. En ajoutant les fientes des poules, David espère amener 100 à 110 unités d’azote. dans nos culture. La conversion au bio a débuté sur 110 ha en octobre 2020, puis la totalité des cultures en mars dernier. Il faudra attendre 2023 pour que la récolte soit labellisée AB.
