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La ferme Meuret a trouvé son autonomie

Les associés de l’exploitation : Pierrick, Thomas et Dany Meuret.
Les associés de l’exploitation : Pierrick, Thomas et Dany Meuret.

Lors de l’opération « Au pré de l’assiette » organisée par Agrilocal, plusieurs producteurs ont ouvert leurs portes en Haute-Marne au mois de mars. La dernière rencontre a eu lieu à la ferme Meuret à Poison-lès-Fayl, une exploitation bio qui est autonome en alimentation.

Comme chaque année, l’association Agrilocal a lancé son opération « Au pré de la ferme » qui s’est déroulée du 28 février au 1er avril dans plusieurs départements. Lors de cet évènement des producteurs ouvrent leurs portes aux chefs d’établissements scolaires, leurs gestionnaires, leurs équipes de cuisine et les responsables de restaurants de collectivité inscrits sur Agrilocal52. Ces rencontres permettent de créer un lien de proximité et de sensibiliser sur les enjeux du manger local.

Agrilocal52 est une plateforme mise en place par le Conseil départemental qui met en relation les acheteurs de restauration collective (écoles, collèges, lycées, maisons de retraite, restaurants administratifs…) et les producteurs locaux. Les collèges de notre département sont particulièrement impliqués. 90 producteurs sont aujourd’hui inscrits sur la plateforme et fournissent des denrées à 38 acheteurs.
L’opération « Au pré de la ferme » en Haute-Marne avait commencé lors du salon de l’Agriculture à Paris le vendredi 4 mars avec un temps d’échange entre producteurs, chefs de cuisine et responsables d’Agrilocal52.

De l’agriculture de conservation au bio

La ferme Meuret est adhérente à Agrilocal52 depuis deux ans. Pierrick, Dany et Thomas Meuret sont à la tête de cette exploitation familiale bovins lait en agriculture biologique qui fabrique également huiles, farines et pâtes.
La ferme compte 150 ha, dont 70 ha d’herbe, et regroupe une quinzaine de cultures différentes. « Au niveau des rotations cela apporte un plus et puis cela nous permet d’avoir un panel assez large de produits à commercialiser » explique Pierrick Meuret. Pour traire la soixantaine de vaches laitières, essentiellement de race Montbéliarde, les éleveurs ont investi dans un robot pour gagner en souplesse de travail et soulager les gestes quotidiens.

Cercle vertueux

Les associés cherchent a être le plus autonome possible. Ils ont donc commencé il y a quelques années à introduire d’autres cultures comme du trèfle et du soja pour apporter de la protéine dans la ration. Aujourd’hui ils sont arrivés à l’autonomie alimentaire et n’achètent plus d’aliments pour nourrir leurs animaux. « Puisqu’on produit moins en bio et qu’on avait plus beaucoup de cultures de vente, on a décidé de transformer le reste de nos cultures en farines, huiles et pâtes pour les valoriser. De plus en produisant l’huile on fait du tourteau qui repart pour l’alimentation des animaux. Ainsi on boucle tout le système » indique Pierrick Meuret.

Ateliers de transformation

L’année dernière les associés s’équipent d’une trieuse à grain et créent différents ateliers de transformation. Une huilerie utilisant la pression à froid pour confectionner des huiles bio de colza, chanvre, lin, cameline, tournesol et soja. Un moulin à meules de pierre qui n’écrase pas le grain, mais le déroule. Là où le piquage traditionnel casse le son, celui-ci permet d’obtenir une farine calibrée de type 80 en un seul passage, sans présence visible de son. Ainsi plusieurs farines bio sont commercialisées : chanvre, sarrasin, seigle, petit épeautre, son de blé, blé tendre et anciennes variétés de blé.