Vous êtes ici

Première ébauche d’une charte de bonnes pratiques pour le photovoltaïque au sol

La deuxième réunion de l’Observatoire des énergies renouvelable concernera la méthanisation.
La deuxième réunion de l’Observatoire des énergies renouvelable concernera la méthanisation.

Le préfet de Haute-Marne a réuni de nombreux acteurs pour présenter un état des lieux de l’éolien, du photovoltaïque au sol et des projets en cours dans le département.

Parlementaires, élus, représentants des services de l’État et du territoire ont pu échanger dans le but de poser un cadre concernant les énergies renouvelables. En effet, face aux projets qui pullulent sur le territoire, différents élus avaient alerté la préfète d’alors, Elodie Degiovanni, pour qu’une concertation collective soit menée. « Les élus ont le sentiment d’être démunis, dessaisis, dépossédés. Nous avons engagé une réflexion pour vous proposer des outils pour maîtriser le développement de notre territoire. L’objectif est d’essayer de rester maître de notre destin, de protéger nos paysages, notre patrimoine naturel », a expliqué le préfet Joseph Zimet en introduction. L’Observatoire des énergies renouvelables est donc l’occasion de livrer les premiers résultats de ces réflexions.

Préserver les terres agricoles

La Chambre d’agriculture, la DDT et les syndicats agricoles ont élaboré une proposition de charte de bonnes pratiques pour le photovoltaïque au sol. « Il s’agit d’encadrer son développement, éviter qu’il ne soit trop aléatoire pour donner de la cohérence territoriale », a indiqué Xavier Logerot, directeur de la DDT. Marc Poulot, président de la Chambre d’agriculture, prévient : « il y a des enjeux économiques en agriculture extrêmement importants quand on parle de photovoltaïque au sol. Nous avons la volonté de préserver les sols et leur potentiel agronomique ». Trois projets ont été autorisés en Haute-Marne en 2021. Ils sont situés à Perthes, Neuilly sur Suize et Gilley, dans d’anciennes carrières. Trois autres sont en cours d’instruction à Nogent et Rolampont (également sur d’anciennes carrières) et à Le Montsaugeonnais sur des terres agricoles. Plusieurs autres projets sont également en cours d’élaboration.

Le projet de charte concerne les installations d’une puissance supérieure ou égale à 250 Kwc avec injection dans le réseau public. Elle donne priorité aux projets photovoltaïques en toiture, sur des terrains artificialisés, urbanisés ou dégradés, mais aussi au soutien à l’innovation en matière d’agrivoltaïsme.