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Un système intensif et environnemental

L’EARL Dechaux mise sur l’intensification fourragère pour faire son volume de production. L’objectif : produire plus de lait avec moins de surface en maïs.
L’EARL Dechaux mise sur l’intensification fourragère pour faire son volume de production. L’objectif : produire plus de lait avec moins de surface en maïs.

Engagée dans la démarche « Ferme laitière bas carbone », l’EARL Dechaux a amélioré son autonomie globale tout en réduisant son empreinte carbone. L’exploitation mise sur l’intensification du système fourrager grâce à une meilleure valorisation des prairies et la mise en place de cultures dérobées.

Les Réseaux d’Elevage, la Ferme Laitière Bas Carbone et le programme ACSE (Air Sol Climat Energie) de la Chambre régionale d’agriculture organisent des portes ouvertes dans des exploitations du Grand Est engagées dans la démarche Ferme laitière bas carbone. Le 18 novembre, une rencontre a eu lieu à l’EARL Dechaux à Fays.

Les frères Benoît et Vincent Dechaux sont les associés de cette ferme familiale (l’un travaille à plein temps et l’autre à mi-temps). Les prairies représentent la moitié des 84 ha de la SAU. Le blé, le maïs ensilage, l’orge d’hiver et l’avoine de printemps complètent l’assolement. Les 62 Prim’holsteins produisent 490 000 l de lait par an en AOP Brie de Meaux, soit 7 900 l par vache, pour un TB à 44 et un TP à 32,5 en moyenne.

Croisement 3 voies

Lorsqu’il s’est installé en 2008 pour reprendre la ferme de ses parents, Benoît a mis en place du croisement 3 voies sur la moitié du troupeau afin d’améliorer les performances de reproduction et les taux. Les meilleures vaches Prim’Holstein sont croisées avec un taureau Montbéliard, puis la descendance est croisée avec un Rouge Suédois.

Valoriser l’herbe

Lors de l’installation de Vincent en 2013, les éleveurs veulent développer la production laitière sans reprendre de surfaces.
L’objectif : une intensification fourragère sans agrandissement de la sole consacrée au maïs, ni recours à des intrants supplémentaires, mais par une bonne valorisation des prairies grâce au pâturage tournant. « Nous mettons les vaches au pâturage le plus tôt possible et nous vérifions continuellement la qualité de l’herbe avec un herbomètre » a indiqué Benoît Dechaux.

Techniques alternatives

Les éleveurs travaillent davantage le volet agronomique : suppression du labour, pas de traitement systématique sur les cultures et fertilisation raisonnée. Les associés envisagent de mettre en place du semis direct pour toutes les cultures et diminuer les surfaces en cultures de vente au profit des cultures fourragères.
Benoît et Vincent Dechaux utilisent également de l’acupuncture et des huiles essentielles. « Nous n’utilisons plus d’antibiotiques pour traiter les mammites et nous n’avons pas fait de déparasitage depuis plusieurs années. Nous stimulons l’immunité des animaux avec l’acupuncture avant la mise en pâture et le pâturage tournant à l’avantage de casser le cycle des parasites » ont expliqué les éleveurs.