Vous êtes ici

Une marque « parc national » pour les productions agricoles

Le parc national de Forêts, sur la Côte-d’Or et la Haute-Marne, est le seul à décliner la marque « Esprit parc national » sur la filière céréalière et oléoprotéagineuse.
Le parc national de Forêts, sur la Côte-d’Or et la Haute-Marne, est le seul à décliner la marque « Esprit parc national » sur la filière céréalière et oléoprotéagineuse.

Le Parc national de Forêts, à cheval sur les départements de Côte-d’Or et de Haute-Marne, déploie la marque « Esprit parc national » accessible, notamment, aux agriculteurs. Avec une spécificité qui lui est propre : les productions céréalières et oléoprotéagineuses peuvent en bénéficier.

«Esprit parc national » est une marque collective mise en place par les parcs nationaux français et qu’ils déploient depuis 2015. Il était donc logique qu’elle fasse également son apparition sur le périmètre couvert par le Parc national de Forêts. L’attribution de cette marque, comme le rappelle le Parc national à cheval sur les départements de Côte-d’Or et de Haute-Marne, et donc sur les Régions Bourgogne–Franche-Comté et Grand Est, « vise à valoriser les pratiques qui s’appuient sur les fonctions offertes par les écosystèmes, en accroissant la biodiversité (naturelle et cultivée) et en renforçant les régulations biologiques au sein de l’agro-écosystème ».

Tout commence par un échange

Cette marque ne concerne pas que les produits agricoles : elle recouvre aussi les activités touristiques et, à partir de 2022, celles qui touchent à l’artisanat entreront également dans la boucle. Pour accéder à cette marque lorsqu’on est agriculteur, la démarche à suivre est simple. Il faut contacter Clement Huebra (*) qui se charge d’un premier “diagnostic” : “Par exemple, si c’est un céréalier, il faudra qu’il m’explique ce qu’il produit comme céréales, comment il les transforme. On devra échanger sur ses pratiques culturales, sur son zonage. Cette première étape me permet de voir si la demande peut correspondre ou pas au cadre que nous avons fixé. Cette démarche évite à l’exploitant de remplir un dossier de candidature pour qu’à la fin on lui réponde négativement. En revanche, si cette première étape correspond au cadre établi, l’exploitant nous envoie son dossier de candidature, complété de pièces justificatives. Le délai d’examen du dossier prend environ un mois. Ensuite, on enclenche l’audit de l’exploitation. Tous les dossiers sont présentés en commission Marque, qui regroupe des acteurs locaux, dans laquelle on trouve des élus de Chambre d’agriculture. En tout, le délai d’instruction ne dépasse pas trois mois”.

Un réel potentiel commercial

Les critères de base pour prétendre à la marque sont les suivants : la production agricole concernée doit provenir, à plus de 70 %, du périmètre du parc national (cœur ou aire d’adhésion).

L’utilisation des produits phyto est interdite, tout comme l’irrigation. “Pour des exploitants qui sont en bio, accéder à la marque est relativement simple, mais nous sommes avant tout dans du cas par cas au moment de l’évaluation de l’exploitation”. Les services du Parc national de Forêts vont maintenant œuvrer à élargir le nombre d’exploitants revendiquant la marque. Cela va passer par des efforts de communication, afin d’accroître sa notoriété.