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Semons du sens, un an d’excellence

Thierry Voirin, céréalier à Bricon, cultive du blé et des lentilles en filières durables.
Thierry Voirin, céréalier à Bricon, cultive du blé et des lentilles en filières durables.

Le groupe Soufflet a mis en place il y a un an la démarche « Semons du sens » afin de réaffirmer son engagement dans les filières durables. Les différents cahiers des charges reposent sur cinq piliers : origine, environnement, naturalité, répartition de la valeur et qualité.

Soufflet est engagé depuis plusieurs années dans des démarches filières. « L’idée est de rencontrer les utilisateurs de céréales et d’identifier avec eux des besoins particuliers qui permettent de différencier la production et donc d’aller chercher de la valeur auprès du consommateur » explique Philippe Vincent, directeur des filières chez Soufflet Agriculture.

Un cahier des charges est établi et les agriculteurs engagés sont mieux rémunérés. « Quand l’agriculteur met en place une production dans une démarche filière, il sait à qui il va livrer sa production, quelle va être son utilisation, les éléments du cahier des charges à respecter et la rémunération qu’il va pouvoir obtenir » précise Philippe Vincent.

Durabilité et qualité

Fort du développement des filières, Soufflet a la volonté d’aller plus loin, avec la création il y a un an de « Semons du sens ». L’objectif est de donner une meilleure visibilité à la démarche, de réaffirmer l’engagement de Soufflet à développer des filières durables vers l’excellence, mais aussi de donner plus de cohérence aux différents cahiers des charges, qui reposent chacun sur cinq piliers : origine, environnement, naturalité, répartition de valeur et qualité.

Par exemple, les filières se distinguent sur la transparence et l’origine : « Nous déployons progressivement la technologie Blockchain sur nos filières. Grâce à la mise en place d’un QR code sur nos farines, le consommateur peut en savoir plus sur les moulins qui ont écrasé le blé, les silos où il a été conservé et le groupe d’agriculteurs qui l’a produit » explique Philippe Vincent.

D’autres cahier des charges permettent de valoriser la durabilité de la filière : favoriser la biodiversité, préserver la qualité de l’eau, réduire l’empreinte carbone et les intrants.

Pratiques vertueuses

Toutes les filières du groupe sont concernées : blés, lentilles, orges de brasserie, riz, légumes secs et vignes. Thierry Voirin fait partie des 8 500 agriculteurs engagés dans la démarche. Installé à Bricon depuis 1992, il est à la tête de l’EARL Au Clos, une exploitation céréalière de 233 ha où il cultive blé, orge d’hiver et de printemps, lentille, colza, tournesol, lin et maïs grain. Il vient de réaliser sa première récolte en agriculture de conservation des sols. « J’étudie ce choix depuis 15 ans, j’ai fait des essais avec des cultures compagnes, des intercultures et des couverts végétaux. L’objectif est de capter le carbone de l’air pour le réinjecter dans le sol et le restituer aux plantes pour nourrir le sol et les cultures suivantes » explique Thierry Voirin.

Accompagnement des agriculteurs

Soufflet met des techniciens à disposition des agriculteurs engagés dans « Semons du sens ». Thierry Voirin appelle régulièrement le sien qui se déplace souvent sur l’exploitation pour observer les résultats. « Il nous apporte des conseils sur certaines pratiques. Ensemble nous avons décidé de mettre du fenugrec avec le colza pour lutter contre les altises et ainsi utiliser moins d’intrants. On a visité les parcelles régulièrement, il y avait des adventices, mais elles n’étaient pas concurrentielles donc on n’a pas utilisé de désherbant et j’ai quand même réussi à faire du colza cette année ».
Pour Thierry Voirin, le semis direct a des avantages économiques, moins de matériels utilisés ce qui implique une baisse de carburant et de l’usure des machines.