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Une moisson sous pression

Stéphane Certain, responsable de la Région Sud chez EMC2.
Stéphane Certain, responsable de la Région Sud chez EMC2.

La pluie oblige les agriculteurs à s’adapter pour essayer de terminer cette moisson. Plus la fauche sera tardive, plus les qualités seront impactées. Le point avec les organismes stockeurs.

La moisson avance de façon laborieuse. Lundi dernier, EMC2 estimait son taux d’avancement en Haute-Marne aux trois quarts. « C’est très compliqué, on a tourné pendant trois jours la semaine dernière puis la pluie est venue stopper la récolte. Les conditions météo ne devraient pas s’arranger cette semaine, ce qui va impacter les qualités des cultures. Les agriculteurs sont obligés d’attendre que les cultures sèchent un peu. Au niveau de la coopérative nous avons revu nos règles de réception en termes d’humidité. Au lieu de 15 % habituellement, nous passons à 18 pour cette campagne afin que les agriculteurs puissent faucher quand même, derrière nous mettons les séchoirs en route » explique Stéphane Certain, responsable Région Sud chez EMC2.

La pluie impacte les qualités

Toutes les orges d’hiver ont été récoltés et les rendements sont très disparates. Avant le phénomène pluvieux ils variaient de 55 à 85 qx/ha, mais ces résultats ne seront pas du même registre pour la fauche d’après pluie.

Je n’ai pas trop d’échos de rendements, on parle de 60-65 qx/ha, mais il est encore trop tôt pour établir un résultat définitif. C’est la problématique, on y va au coup par coup, c’est compliqué, la paille va être d’une qualité exécrable » analyse Stéphane Certain.

Année catastrophique pour les pois

La culture de pois est la plus catastrophique de cette campagne, car tout est germé. Certains agriculteurs ne vont même pas les récolter, mais les broyer sur place, car la culture est couchée à même le sol. Les rendements vont de 10 à 30 qx/ha, mais les qualités sont exécrables.

Les colzas sont à 70 % d’avancement et comportent, eux aussi, beaucoup de germés. Les agriculteurs ont préféré faucher les céréales, notamment les blés, car les colzas n’étaient pas très beaux. Les rendements sont décevants, ils oscillent de 15 à 30 qx/ha.