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« Châlons doit devenir une capitale de l’agriculture »

Le ministre accueilli par Hervé Lapie sur le stand de la FDSEA où il a été sensibilisé aux inondations.
Le ministre accueilli par Hervé Lapie sur le stand de la FDSEA où il a été sensibilisé aux inondations.

Venu vendredi 3 septembre inaugurer la 75e Foire de Châlons-en-Champagne, le ministre de l’Agriculture Julien Denormandie a passé la journée sur place, multipliant les échanges avec les professionnels. « Châlons doit devenir une capitale de l’agriculture » a-t-il martelé.

Un vrai marathon dans la Marne. Après un passage au lycée agricole de Somme-Vesle pour la rentrée scolaire, le ministre de l’Agriculture est arrivé au parc des expositions de Châlons à 10 h 20 pour couper le ruban avant de quitter la Foire à 18 h 45. Un parcours sans faute jalonné par des rencontres avec les représentants du monde agricole et de nombreux exposants.

Disponible, maniant son emploi du temps avec beaucoup de souplesse, Julien Denormandie a voulu donner des gages aux agriculteurs et les rassurer sur les enjeux et les échéances à venir. Des échanges ouverts et parfois musclés. C’était sa 3e venue dans la Marne en 4 mois a-t-il rappelé, «pour de bonnes nouvelles et de mauvaises comme mon dernier déplacement lié à ces terribles inondations ». Jean Rottner, président de la Région Grand Est et Benoist Apparu, maire de Châlons qui se sont succédé à la tribune lors des discours se sont félicités du retour de la Foire après l’annulation de l’an dernier. Un grand rendez-vous agricole qui a manqué à tous « après la tristesse de l’annulation de l’an dernier c’est aujourd’hui la joie de se retrouver », observe le ministre.

La luzerne mise en avant

Pour Julien Denormandie « venir dans la Marne est un plaisir ». Le ministre explique pourquoi. « La Marne est un département profondément ancré dans l’histoire agricole et dans son avenir, la Foire de Châlons est en un formidable témoignage, Châlons doit devenir une capitale de l’agriculture et la Cité des Agricultures (N.D.L.R. voulue par Benoist Apparu) pourrait être une formidable vitrine ». Il illustre ses propos par la place occupée par la luzerne, « quelque chose de visionnaire que vous avez su faire perdurer ». Selon lui, l’exemple de la Marne forge sa conviction « pas de pays fort sans agriculture forte ».
Reste qu’il faut « tracer en commun l’avenir de notre agriculture ». Pour Julien Denormandie, cet avenir repose sur des convictions : « la jeunesse, avec un défi majeur, le renouvellement des générations ; être entrepreneur c’est faire confiance à l’innovation dans la prise de risque, remettre l’innovation, la science et la raison, dans l’ensemble de nos actions ; troisième élément, le changement climatique auquel le département de la Marne a été incroyablement confronté ces derniers mois avec le gel, plus grosse catastrophe agronomique du siècle, les inondations et l’épisode de la jaunisse sur la betterave ». La solidarité nationale doit soutenir les agriculteurs. Et l’assurance récolte va être réformée, les travaux sont sur le point d’être finalisés. La gestion de l’eau anime aussi les réflexions sur la question climatique. C’est l’objet du Varenne de l’eau.