
L’assemblée générale de la section Haute-Marne de la FRCUMA Grand Est s’est déroulée le 2 février à la Maison de l’Agriculture. L’achat collectif de machines trouve tout son intérêt à l’heure où les prix augmentent dans tous les secteurs.
L’assemblée générale a été l’occasion de présenter Tania Klein, la nouvelle directrice de la FRCUMA depuis novembre, qui travaillait auparavant dans une organisation professionnelle agricole dans le secteur de l’élevage laitier.
Philippe Thomas, président FRCUMA Grand Est, constate que les « Cuma sont très actives avec des chiffres d’affaires qui augmentent ». Il souligne la résilience du collectif qui permet de « plus facilement se projeter et passer des étapes difficiles. On le voit bien ces dernières années, tout à été remis en cause entre la souveraineté alimentaire et énergétique, les curseurs ont énormément bougé ».
Hausse des investissements
Les 65 CUMA de Haute-Marne (1100 adhérents) ont investi plus de 9 millions d’euros (M€) en 2021, soit 175 machines achetées. La valeur des machines est nettement plus élevée aujourd’hui, avec un investissement moyen de 177 000 € par groupe. 5,8 M€ de travaux ont été facturés, pour un chiffre d’affaires de 89 000 € par CUMA, ce qui place la Haute-Marne au-dessus de la moyenne nationale. 34 dossiers de subventions ont été déposés en 2022, 15 au titre de PCAE (aides régionales) pour l’achat de 45 machines et 19 via France Agrimer pour 19 machines.
Ces dernières années les subventions sont majoritairement fléchées vers des achats de semoirs (direct en monograines) et d’outils de travail du sol. Les achats d’épandeurs de précision sont également en augmentation. 6 DINA conseils (accompagnement stratégique) ont été effectués en 2022 et 5 demandes ont été déposées pour cette année, le but étant d’aider les CUMA à envisager leur avenir.
Une dynamique en Grand Est
Les 432 CUMA de la section régionale ont investi 40,3 M€ en 2021, soit 955 machines achetées. La moyenne du chiffre d’affaires d’une CUMA de la région s’établit à 73 000 €. La dynamique des partenariats se poursuit avec plus de 25 partenaires privés en 2022. Cette coopération a notamment aidé à organiser des animations sur le terrain : 7 démonstrations et 3 journées techniques, ainsi que des participations à 5 évènements majeurs. « L’objectif est de faire une grosse démo sur chaque département » explique Philippe Thomas.
Evolution rapide du parc matériels
Eric Aubry, animateur de la section Haute-Marne, a dressé une photographie des CUMA du département pour définir les besoins et les orientations à prendre. En moyenne une CUMA haut-marnaise regroupe 25 adhérents (la moitié en ont entre 12 et 30). Elle a aussi 35 années d’existence, la grande majorité ayant été créée dans les années 80 et 90.
Le quart des CUMA dépassent les 100 000 € de chiffre d’affaires, ce qui n’était pas le cas il y a quelques années. Un président de CUMA a en moyenne 49 ans et 19 sont en poste depuis moins de 5 ans. « Cela montre qu’on n’est pas un réseau vieillissant, mais il faut rester attentif au renouvellement des générations » souligne Philippe Thomas. Particularité haut-marnaise : 72 % des agriculteurs détiennent des parts sociales de CUMA. « Nous devrons travailler à favoriser la réflexion entre les agriculteurs qui composent les CUMA » prévient Eric Aubry.
Les CUMA du département ont investi pour 31,5 M € en 5 ans, essentiellement dans des machines de semis, fertilisation, traitement et effluents. La récolte reste également un gros morceau des investissements, notamment la récolte fourragère.