Vous êtes ici

La Chambre d’agriculture dynamise les territoires

Samuel Aubry, éleveur de porc à Maranville, commercialise l’intégralité de sa production en vente directe. La présence d’un abattoir de proximité lui est indispensable.
Samuel Aubry, éleveur de porc à Maranville, commercialise l’intégralité de sa production en vente directe. La présence d’un abattoir de proximité lui est indispensable.

Réunie en session le 23 novembre, la Chambre d’agriculture de Haute-Marne a présenté plusieurs projets de territoire. Trois témoignages ont illustré les forces et les opportunités pour lesquelles elle s’engage.

Les projets de territoires s’inscrivent dans la démarche InTERREactions, portée par les Chambres d’agriculture de l’Aube et de la Haute-Marne, pour influer une dynamique de territoire (lire L’Avenir Agricole du 19 novembre).
« La proximité reste notre raison d’exister, il est de notre responsabilité de réinvestir les territoires et d’y apporter énergie et ingénierie au profit de l’intérêt général » explique Marc Poulot, président de la Chambre d’agriculture de Haute-Marne. Ces projets tournent autour de trois enjeux prioritaires : l’eau, l’énergie et l’alimentation de proximité.
« Ces trois sujets ne sont pas exhaustifs, chacun des territoires s’en sont emparés librement en fonction de ses propres priorités » précise Didier Petit, directeur adjoint chargé des filières et des territoires des Chambres d’agriculture Aube Haute-Marne.

Agriculture vertueuse

La Chambre a souhaité mettre en avant le déploiement des projets de territoire avec trois intervenants. Premier témoignage avec Philippe Puydarrieux, directeur du parc national des forêts, sur sa vision du rôle de l’agriculture dans un territoire à fort enjeux environnementaux et dans un contexte agricole de fortes transitions.

Un outil structurant

Deuxième intervention avec Laurent Gouverneur, vice-président du Conseil départemental de la Haute-Marne, sur l’enjeu du nouvel abattoir départemental comme outil structurant du territoire. Celui-ci sera basé à Chaumont sur la zone Plein Est, à proximité du méthaniseur. Doté d’une surface de 1 400 m², l’abattoir aura une capacité de 800 t équivalent carcasse, mais sera extensible jusqu’à 1 500 t.
Il sera orienté sur les circuits courts avec un atelier de découpe et de transformation : atelier de steaks hachés, surgélation, découpe bouchère, mise sous vide et préparation de caissettes. « Il y aura une prise en compte forte de l’impact de son fonctionnement sur l’environnement et la protection animale » assure Laurent Gouverneur.

Vente directe

Dernier témoignage avec Samuel Aubry, éleveur de porc à Maranville, sur son projet de résilience. Il reprend l’exploitation de son père en 2017 et remplace la culture d’endives par un atelier d’élevage de naisseur engraisseur de porcs plein air. « Il y a peu de surface alors j’ai cherché un marché de niche pour conserver l’exploitation familiale » indique l’éleveur. La ferme « Chez l’Pierre » (du nom de son grand-père) s’étend sur 64 ha où sont cultivées les céréales nécessaires à l’alimentation des animaux.