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Les acteurs agricoles se retrouvent à la Cobevim

Un rencontre riche en échanges. La prochaine aura lieu en septembre chez Vauthier-Sepac.
Un rencontre riche en échanges. La prochaine aura lieu en septembre chez Vauthier-Sepac.

Le CAF de Haute-Marne s’est retrouvé à la Cobevim à Foulain le 22 mai. Au programme, visite de la coopérative, focus sur la filière ovine et échanges entre les participants.

La Cobevim est la dernière coopérative agricole de Haute-Marne. Un lieu approprié pour une rencontre entre les différents acteurs agricoles du département afin de « bien se connaître pour mieux se comprendre » a rappelé Sébastien Riottot, président du CAF 52 et de la FDSEA, aux côtés de Marc Poulot, président de la Chambre d’agriculture.

Stéphane Roussey et David Thenail, respectivement président et directeur de la Cobevim, ont fait visiter les installations de la coopérative. Celle-ci est née de la volonté des éleveurs du Bassigny qui cherchaient un moyen de commercialiser leurs agneaux. Un rapprochement avec la Chambre d’agriculture a permis de créer la coopérative agricole qui a fêté son 50ème anniversaire l’année dernière. La Cobevim, qui compte 25 salariés, est spécialisée dans l’élevage ovin et la vente de matériels et produits d’élevage (plus de 3000 références). Elle propose aussi de nombreux services aux éleveurs pour la gestion de leurs troupeaux. Fort d’un chiffre d’affaires de 20 millions d’euros, elle rayonne sur 20 départements du nord-est de la France.

Haute-Marne : 4ème producteur en région

Cette rencontre fut aussi l’occasion de présenter la filière ovine. Notre pays compte 5,5 millions de brebis (73 % d’allaitantes et 17 % de laitières). Entre 2000 et 2017 le cheptel allaitant français a perdu un tiers de ses effectifs. Les régions PACA, Auvergne-Rhône-Alpes, Nouvelle Aquitaine et Occitanie concentrent 80 % des ovins français.

Le Grand Est se situe en 7ème position, avec 253 000 brebis (7 % du cheptel national), pour un cheptel moyen de 400 brebis par éleveur. 66 % de l’abattage est réalisé en dehors de la région. La Moselle est le premier département producteur de la région avec 45 000 brebis déclarées à la PAC.

Maintenir les effectifs

Le prix de l’agneau a doublé en 20 ans et a atteint 7,37 €/kg de carcasse en 2021 (prix moyen pondéré entrée abattoir). « Aujourd’hui la problématique n’est pas le prix mais d’avoir du volume pour faire tourner les abattoirs. Il faut arriver à maintenir les effectifs sinon l’organisation de la filière va être compliquée » explique David Thenail. En effet seulement 47 % de la viande ovine consommée dans notre pays est d’origine française, suivent ensuite le Royaume-Uni (22 % de la viande ovine consommée) et l’Irlande (12 %).

La baisse de production a comme effet de diminuer la consommation car l’agneau est parfois difficile à trouver pour le consommateur. « L’agneau est acheté en majorité en GMS, mais il est de plus en plus consommé hors domicile car cette viande est vue comme quelque chose de festif » précise David Thenail. Il souligne la bonne réussite de l’opération de promotion de l’agneau haut-marnais organisé par le Conseil départemental. 48 agneaux ont été consommés dans les cantines des collèges. « Une opération à renouveler, qui fait partie des outils de communication dont on doit se servir pour faire connaître cette viande aux nouvelles générations ».