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Les données économiques des exploitations bio et des aides de la future Pac

Il y a quelques mois, Cerfrance CNEIDF présentait dans ses locaux à Chaumont les données économiques des exploitations en agriculture biologique.
Il y a quelques mois, Cerfrance CNEIDF présentait dans ses locaux à Chaumont les données économiques des exploitations en agriculture biologique.

Cerfrance a mené une étude sur les résultats économiques des agrobiologistes, ainsi que sur l’impact des nouveaux dispositifs d’aides de la Pac 2023/2027 sur les exploitations du département.

Cette étude permet de comparer ces résultats avec le système conventionnel.

La technicité reste déterminante

En moyenne en 2020, une ferme bio en grandes cultures du Barrois a un revenu disponible de 10 850 €/UTH familiale contre 15 100 €/UTH pour une exploitation en conventionnel.Une ferme céréalière bio a davantage d’aides pour un produit/ha équivalent (effet assolement avec plus d’aides couplées légumineuses / protéagineux). Les semences représentent le premier poste de charges opérationnelles, ces dernières étant deux fois moins importantes qu’en conventionnel. Les charges de structure sont plus élevées, notamment en mécanisation (carburant et grosse panoplie de matériels techniques) et équipements (triage, séchage et stockage). Le montant des annuités est plus important du fait des nombreux investissements. On notera une même dispersion des résultats qu’en conventionnel, avec toujours la technicité qui reste le premier déterminant des performances économiques.

Cerfrance s’est également penché sur l’élevage bio, en étendant son étude à la Meuse et la Meurthe et Moselle afin d’avoir un échantillon d’exploitations plus important. En élevage laitier bio, les charges opérationnelles sont également moins importantes (-163 €/ha) et les charges de structures sont plus élevées à 1236 €/ha (+ 174 €/ha) à cause de l’investissement en matériels.

Réorganisation des aides Pac

La Pac 2023/2027 va faire évoluer les paiements directs. Les Droits à Paiement de Base (DPB) vont converger de 70 à 85 % de la moyenne nationale par hectare en 2025. Ce phénomène affectera peu la Haute-Marne, le DPB de notre département étant proche de la moyenne nationale. Les aides bovins allaitants (ABA) et bovins Laitier (ABL) vont être remplacées par des aides à l’UGB lait et viande, ce qui devrait être plus favorable à l’engraissement.

Mais la grosse nouveauté est l’évolution du paiement vert qui se transforme en éco-régimes. Ils peuvent être d’un niveau standard (60 €/ha) ou supérieur (82 €/ha), à condition que les agriculteurs décident d’entrer dans le dispositif car la démarche est volontaire.