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Les prix des douglas flambent

Un propriétaire voulait vendre son lot de douglas à 30 000 euros, il a finalement été adjugé à 50 000 euros
Un propriétaire voulait vendre son lot de douglas à 30 000 euros, il a finalement été adjugé à 50 000 euros

La vente des bois sur pied organisée par le CPF 52, Groufor 52 et Fransylva 52 a eu lieu le 19 mai à Semoutiers. Cette vente de printemps a été marquée par de bons prix en douglas, qui ont augmenté de 30 %.

Contexte sanitaire oblige, cette vente de printemps s’est déroulée à huis-clos en présence de 35 personnes, uniquement des acheteurs. Beaucoup ne se sont pas déplacés et ont fait des offres à distance. Le public était restreint, les débardeurs et les bûcherons n’étaient pas conviés. Une ambiance bien différente de ce qui se fait habituellement.

48 articles étaient en vente, ce qui représente un total de 18 300 m³ de bois dont 2 900 m³ de douglas, 2 500 m³ de sapin pectiné, 2 500 m³ d’épicéa, 3 200 m³ de frêne, 1 500 m³ de hêtre, 5 200 m³ de feuillus et bois d’industrie, 1 500 m³ de peupliers et 1 100 stères de taillis.

Les résineux se vendent

Tous les lots de douglas on été vendus, avec parfois une dizaine d’offres pour un seul article. « Le prix des douglas a augmenté de 30 % minimum par rapport à la période d’avant covid. Il y a une forte demande sur les bois de plus de 30 cm de diamètre. Les plus beaux douglas atteignent 100 €/m³ » explique Michaël Léotier, technicien au CPF 52 qui n’a jamais vu des prix aussi haut pour cette essence.

Le marché international du douglas se porte bien et des entreprises recherchent cet arbre pour la construction (notamment des structures en lamellé collé). Sans surprise, les deux plus grosses enchères concernent des douglas : Laiolo (scierie à Eurville) a acheté un lot de 493 m³ à 50 000 € et Hermann Keller (scierie en Allemagne) un lot de 492 m³ pour 48 000 €.

Difficile d’écouler le hêtre

La marché du frêne stagne, il n’y a pas beaucoup d’offres, mais les prix restent corrects. Alors que les prix des peupliers flambaient il y a deux ans, le marché est redevenu calme. En revanche les hêtres n’arrivent pas à se commercialiser, même les gros bois. « On ne sait pas quoi en faire. Le hêtre marchait bien car il partait en Asie, mais l’Asie s’approvisionne maintenant dans les pays de l’Est. En plus le hêtre ne se garde pas, il faut le transformer tout de suite » explique Michaël Léotier.

Les organisateurs sont satisfait de cette vente de printemps.