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Mixer production agricole et énergétique

Une table ronde riche en questions avec le public et en interventions de personnalités politiques.
Une table ronde riche en questions avec le public et en interventions de personnalités politiques.

Steve Lahaye restera président des JA 52 encore deux ans. En effet, le réseau national autorise désormais aux présidents départementaux d’effectuer deux mandats et a repoussé l’âge d’éligibilité de ses administrateurs de 35 à 38 ans. Les JA 52 organiseront l’Université d’hiver les 29, 30 novembre et 1er décembre en Haute-Marne. Cet évènement est le rassemblement de tous les présidents et secrétaires généraux des départements qui travailleront sur l’orientation du syndicat.

Produire pour amortir

Une table ronde a réuni plusieurs intervenants au sujet du photovoltaïque. Florent Ecosse, agriculteur à Andelot, a posé des panneaux sur un bâtiment de sa ferme en 2010. « Avec mes associés nous avons décidé de devenir producteurs d’énergie et en même temps de gagner en autonomie en stockage de matériels et de fourrages. Le photovoltaïque est un outil vraiment intéressant pour se moderniser, cela permet de travailler et de stocker au sec dans des conditions qui sont vraiment propres et optimales » explique l’agriculteur. Ses installations génèrent aujourd’hui une puissance de 800 kW qui devrait passer à 1 mégawatt d’ici juillet. « La technologie a évolué. Au début les panneaux faisaient 180 W et aujourd’hui ils peuvent atteindre 390-400 W, c’est-à-dire qu’il y a besoin de deux fois moins de surface qu’à l’époque pour une puissance équivalente ». Florent Ecosse précise que ses panneaux photovoltaïques vieillissent très bien et qu’il utilise la thermographie tous les deux ans pour vérifier les éventuelles fuites thermiques. Son tarif de rachat est de 9,80 cts/kW jusqu’au 30 avril, le prix étant révisé tous les trois mois.

Encadrer l’agrivoltaïsme

Les élus de la Chambre d’agriculture de l’Aube et de la Haute-Marne travaillent sur le sujet de l’agrivoltaïsme. L’objectif est de définir une charte pour cadrer les projets. « Il faut s’assurer que la production agricole restera présente sur le territoire qui accueillera ces projets » détaille Marc Poulot, président de la Chambre d’agriculture de Haute-Marne. « Les panneaux photovoltaïques doivent être installés en priorité sur des bâtiments agricoles, résidentiels ou industriels. L’agrivoltaïsme doit être un réel projet agricole. Mettre trois ruches ou dix moutons sur 20 ha n’est pas de l’agrivoltaïsme. Cette charte permettra de cadrer et d’assurer la continuité de l’activité agricole sur la durée du projet. Il faut aussi s’assurer que la production agricole soit évolutive et laisser la liberté à l’agriculteur d’adapter sa production ».

Installations en baisse

Steve Lahaye explique que le renouvellement des générations en agriculture est « primordial pour le maintien d’un secteur économique porteur dans le département, car un agriculteur créé 12 emplois ». Le président qualifie d’« hécatombe » la baisse du nombre d’installations alors que plus de 30 % des agriculteurs haut-marnais vont partir en retraite d’ici 2026. Il souhaite qu’une mesure fiscale soit mise en place afin de faciliter les transmissions.