Vous êtes ici

PAC 2023, plus de la moitié des exploitations haut-marnaises n’aurait pas accès aux éco-régimes

La prise en considération des zones intermédiaires. "C’était une promesse du Ministre qui n’a pas été encore suivie d’effets", interpelle Sébastien Riottot. Photo : DR .
La prise en considération des zones intermédiaires. "C’était une promesse du Ministre qui n’a pas été encore suivie d’effets", interpelle Sébastien Riottot. Photo : DR .

Dans son rapport d’orientation, le président de la FDSEA de Haute-Marne, Sébastien Riottot, a longuement évoqué l’impact fort de la nouvelle PAC pour les exploitations agricoles. 

"Le réseau FNSEA est le seul qui a défendu un budget agricole fort et indépendant afin que l’agriculture reste au cœur du projet européen.

Nous sommes les seuls à décortiquer les mesures pour mieux les adapter à notre profession.

Quand on voit le premier jet du gouvernement, ça fait peur, si on en était resté là on courrait à la catastrophe. Nous avons gagné le combat du budget, nous mettons cette annee la question de sa distribution a l’echelle française sur la table.

80 € de moins à l’hectare

Les enjeux de cette nouvelle PAC sont déterminants pour l’avenir des producteurs. La FNSEA a beaucoup travaillé sur le sujet. La PAC est un système relativement complexe qui ne s’est pas arrangé au fil du temps. Cette nouvelle mouture risque d’avoir un impact fort sur les aides que nous percevons et donc sur notre revenu.

Les zones intermédiaires oubliées

Une donnée est absente actuellement : la prise en consideration des zones intermédiaires. C’etait une promesse du Ministre qui n’a pas été encore suivie d’effets.

C’est un dossier qui est sur la table depuis des années et qui avance peu, voire pas du tout. Une des volontés affichées pour cette nouvelle PAC, c’est aussi de promouvoir les petites structures, parce que ce qui est petit est mignon et c’est mieux pour la planète. Or, en zone intermediaire, le faible revenu par hectare dû a un potentiel limite et a l’absence de culture a haute valeur ajoutée, est compensé par une taille plus importante des exploitations.

Cette taille fait de nous une cible aux yeux de certains responsables nationaux. Pourtant, je suis convaincu du contraire. Baisser les aides de façon substantielle sur nos hectares, c’est peut-être un peu favoriser les petits, mais c’est surtout encourager l’agrandissement".