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Reconquérir la souveraineté alimentaire

La 76e Foire de Châlons en Champagne a été inaugurée par le ministre des Solidarités, le Marnais Jean-Christophe Combe, ici accueilli à l’Espace Ferme par la présidente de la FNSEA Christiane Lambert et le président de la FRSEA Grand Est Hervé Lapie.
La 76e Foire de Châlons en Champagne a été inaugurée par le ministre des Solidarités, le Marnais Jean-Christophe Combe, ici accueilli à l’Espace Ferme par la présidente de la FNSEA Christiane Lambert et le président de la FRSEA Grand Est Hervé Lapie.

Président FRSEA Grand Est, Hervé Lapie a accueilli les dirigeants du monde agricole, les élus et décideurs le vendredi 2 septembre avant l’inauguration de la 76e Foire de Châlons en Champagne.

Alors que les crises, se succèdent, Hervé Lapie a donné le ton de la rentrée syndicale de la FRSEA Grand Est le vendredi 2 septembre lors de la 76e Foire de Châlons-en-Champagne. Le président s’est exprimé devant les élus et les décideurs régionaux et nationaux de l’agriculture, du monde économique, politique et de l’administration. Dans un contexte agricole marqué par la guerre en Ukraine et la sécheresse il a appelé à la solidarité, à l’image de Solaal Grand Est *, et à la reconquête de la souveraineté alimentaire de la France. Autre urgence : la sécurité énergétique. Hervé Lapie veut que l’agriculture « s’inscrive dans des territoires vivants et attractifs ». Pour lui pas de doutes, « il faut voir l’agriculture comme sources de solutions et les défis sont face à nous ».

« Depuis cinq ans la décapitalisation est en marche »

En région Grand Est, la sécheresse cause des dégâts parfois irréversibles à l’élevage. Depuis le mois de juin les troupeaux sont affouragés et cela ampute les stocks constitués pour l’hiver. Et la récolte de maïs catastrophique ne répondra pas aux besoins, en qualité et quantité. Depuis cinq ans la décapitalisation est en marche et il existe « un risque de disparition du modèle polyculture élevage » dans le Grand Est.
Président de la Chambre régionale d’agriculture du Grand Est, Maximin Charpentier a souligné le rôle que joue la Foire de Châlons « 2e Foire agricole de France » afin de traduire ces enjeux et les porter à la connaissance du public. Selon lui, la solidarité peut s’exprimer sous plusieurs prismes, la défense des territoires, la recherche de la neutralité carbone ou encore la lutte contre le réchauffement climatique. Si nourrir la population reste la mission première de l’agriculture, elle doit aussi entendre « les exigences de la société ». Enfin, Maximin Charpentier invite les acteurs du territoire « à se parler et à travailler ensemble et trouver des solutions pour redynamiser le territoire ».

« Ici nous sommes dans le vrai monde »

Xavier Bailly, président JA Grand Est, place de grosses attentes dans la future loi d’orientation agricole. Il appelle à travailler sur la simplicité. L’avenir de l’élevage dans ce contexte de sécheresse et de décapitalisation est une préoccupation majeure. Le renouvellement des générations reste un point de vigilance, « en 10 ans, 50 % des agriculteurs partiront à la retraite ».
« Ici nous sommes dans le vrai monde, celui des gens qui entreprennent et qui investissent », souligne Christiane Lambert. Pour la présidente de la FNSEA, « la boussole du monde agricole c’est la souveraineté alimentaire et énergétique ». Si lors de la crise Covid le monde agricole s’est trouvé en deuxième ligne, derrière les soignants, il  peut « aujourd’hui être en première ligne ».