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Une transmission préparée pour une retraite apaisée

Le 31 décembre 2021, passage de relais lors de la dernière traite, pour Clotilde et Thierry, à Evelise et Julien pour leur première traite en tant que chef d’exploitation
Le 31 décembre 2021, passage de relais lors de la dernière traite, pour Clotilde et Thierry, à Evelise et Julien pour leur première traite en tant que chef d’exploitation

Clotilde et Thierry PRETOT, exploitants agricole à DARNIEULLES dans les VOSGES, ont cessé leur activité au 31/12/2021 pour laisser la place à 2 jeunes. Evelise et Julien, se sont installés hors cadre familial. Après ces quelques mois de jeunes retraités, nous faisons aujourd’hui le point avec Clotilde et Thierry sur le chemin de leurs réflexions parcourues ces dernières années.

Chambre d’agriculture (CA) :

« Clotilde et Thierry, vous avez 3 enfants, 1 garçon et 2 filles, âgés de 24 à 34 ans. Vos enfants se sont investis dans leur parcours scolaire et professionnel hors du milieu agricole. Toutefois, après une période de travail en dehors du monde agricole, votre fils s’est posé plusieurs questions quand à la reprise de la structure familiale et avait entrepris la réalisation d’un diplôme agricole. De votre côté vous aviez participé à une information en mai 2018 puis réalisé une formation transmission « préparer ma retraite et réussir ma transmission » en novembre 2018 pour débuter votre réflexion, en mesurer les enjeux et la préparer au mieux. En 2020, vous êtes revenus vers la Chambre d’agriculture et avez bénéficié d’un entretien Point Info transmission (PIT) ».

CA : Est-ce que la réalisation du diagnostic d’exploitation vous a aidé et comment ?

« Le diagnostic nous a fait prendre conscience de la réalité de la valeur patrimoniale et de la valeur de reprenabilité. Voir réellement par rapport au souhait de cession en conciliant la recherche de repreneurs. On se rend compte de ce qu’il est possible de faire ou pas. L’objectif est de valoriser sans assommer les futurs repreneurs tout en faisant au mieux au niveau de la fiscalité. Nous avons pu également clairement indiquer aux repreneurs que la reprise globale de l’exploitation, avec les bâtiments, était la condition indispensable. Ce diagnostic nous a également permis de soulever le problème de fond du bâtiment, que l’on a pu régulariser en amont par un découpage géomètre et d’établir des discussions avec les propriétaires pour conserver un bon relationnel et assurer un maximum de foncier ».

CA : Comment vous sentez-vous dans votre nouvelle vie de jeunes retraités ?

« Ce n’était pas 4 années de trop, il faut minimum 3 ans : les 4 années on a rien vu passer. Tout s’est très bien déroulé. Entre la première réunion, qui nous semblait sans intérêt au départ, en fait ça a été le déclic ! Une première sensibilisation forte avec la poursuite de toutes les démarches. Les entretiens aux différentes étapes nous ont permis de soulever plusieurs questions et d’avancer. Ça a été fluide, tout s’est bien lié sans coupure. C’est une réflexion de longue haleine et continue tout au long de ces années. Aujourd’hui c’est le top, on se sent bien. On a pris nos premières vacances, pendant 8 jours, ça fait drôle de partir sans penser à la ferme. Ça fait du bien moralement et physiquement. On fait tout ce que l’on n’a pas pu faire avant : on se promène, on visite, on bricole… On ne s’impose pas, mais s’ils ont besoin on les aide. On est content de ce qu’ils font ».