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Université d’hiver des JA : susciter l’engagement

Julien Denormandie et Thierry Cadart ont évoqué la notion d’engagement à travers leur expérience.
Julien Denormandie et Thierry Cadart ont évoqué la notion d’engagement à travers leur expérience.

L’université d’hiver des JA a eu lieu du 29 novembre au 1er décembre à Colombey les Deux Eglises. Les  représentants syndicaux se sont penchés sur la question de l’engagement pour développer le nombre d’adhérents.

La Haute-Marne a accueilli l’université d’hiver du syndicat Jeunes Agriculteurs qui se déroule chaque année dans un département différent. Plus de 160 élus se sont retrouvés du 29 novembre au 1er décembre au mémorial Charles de Gaulle à Colombey les Deux Eglises.

Face à la baisse du nombre d’adhérents JA, le thème retenu cette année est « Jeunes engagés, agriculteurs mobilisés ». Durant ces trois jours de formation, les présidents et secrétaires généraux JA de toute la France se sont penchés sur la question de l’engagement et la mobilisation. Les journées ont été rythmées par des ateliers thématiques pour construire une stratégie syndicale collective et par des moments d’échanges.

Le syndicalisme, un atout considérable

Le 29 novembre, Julien Denormandie, ancien ministre de l’Agriculture, et Thierry Cadart, ancien secrétaire national de la CFDT, était invités a partager leur vision sur la notion d’engagement. Ils ont expliqué leur parcours professionnel et leurs expériences. « L’engagement est une forme d’abnégation car cela demande beaucoup de temps. C’est croire en des idées et essayer de les transformer en actions. C’est défendre ses valeurs et aller de l’avant » indique Julien Denormandie qui intervenait en visioconférence. Il parle de conviction et de dynamisme, avec la nécessité de trouver des compromis. Il considère le syndicalisme comme un atout considérable. « Le fait d’avoir des représentants de l’ensemble des agriculteurs permet de partager des points de vue, de vous mettre d’accord et d’avancer dans le même sens, c’est une force. Avoir un monde agricole autant syndiqué est une chance car cela permet de faire avancer les choses ».

Faire des compromis

Thierry Cadart prend le cas des salariés en expliquant que l’organisation collective permet de rééquilibrer les rapports de force au sein d’une entreprise et d’éviter des dérives. « La question est aussi de développer en France un syndicalisme qui recherche, non pas la confrontation systématique, mais la construction d’objectifs communs par le biais de compromis. Pour que ces compromis soient durables et respectés, il faut des organisations syndicales suffisamment puissantes pour prouver qu’elles parlent véritablement au nom des salariés qu’elles sont sensées représenter ». C’est la philosophie de la CFDT qui développe un « syndicalisme d’adhérents » c’est à dire avec un maximum de représentations. « Un syndicalisme de propositions et de compromis ne peut être que bénéfique pour les salariés. Mais cela créé des rigidités, il faut des temps de consultations et de débats et tenir compte de situations qui peuvent être complexes car il y a des cas particuliers. C’est le prix à payer pour la force du collectif ».