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La filière ovine s’inquiète du renouvellement des générations

Cobevim, la seule coopérative dont le siège social est en Haute-Marne. Photo : DR
Cobevim, la seule coopérative dont le siège social est en Haute-Marne. Photo : DR

A l’occasion d’un déplacement à Foulain, le Préfet de Haute-Marne, Joseph Zimet, a visité Cobevim. L’occasion de présenter la seule coopérative dont le siège social est en Haute-Marne, mais aussi d’aborder les problématiques de la filière ovine.

Le 9 mars, Joseph Zimet s’est déplacé à la Cobevim, accompagné par Robert Henry, maire de Foulain, ainsi qu’une partie du conseil municipal. Ils ont été accueillis par Stéphane Roussey, président de la Cobevim et David Thenail, directeur. Ces derniers ont fait visiter les lieux et ont présenté l’activité de la coopérative.

2 000 moutons vendus par semaine

La commercialisation d’ovins est la principale activité de la coopérative haut-marnaise. Avec 2 000 moutons vendus chaque semaine, elle représente les trois quarts du chiffre d’affaires. La coopérative commercialise environ la moitié des moutons du département. Elle collecte les animaux chez les éleveurs, livre les animaux à ses abattoirs partenaires et gère le suivi commercial.

La coopérative a une capacité de stockage de 1500 animaux sur son site à Foulain. « Le but est qu’ils restent le moins longtemps possible. Le bien-être animal est primordial dans notre filière, cela fait longtemps que nos camions sont équipés de ventilateurs et de pipettes à eau pour que les animaux puissent s’abreuver pendant le transport », explique David Thenail. D’ailleurs la coopérative est engagée dans des filières de qualité : Agneau de nos Régions, Engagement Qualité Carrefour, Le Meilleur de l’Agneau du Grand Est, Lorraine Qualité Agneau, mais aussi deux Labels Rouges avec Le Diamandin et Agneau de l’Adret.

Susciter des vocations

Pour Stéphane Roussey, « le chantier le plus important c’est de réinstaller des jeunes. 50 % des brebis appartiennent à des éleveurs qui ont plus de 55 ans. Le renouvellement des générations est le gros challenge de demain ».

La filière ovine se mobilise, elle communique sur le métier en intervenant dans les lycées, agricoles ou non, et encourage les stages en exploitations ovines, mais le nombre de nouveaux éleveurs ovins ne compense pas les départs. « Pourtant on est dans une filière où la demande existe, il y a une vraie demande de consommation locale d’agneaux. La filière a de la place pour installer des jeunes. Il faut continuer à leur donner les moyens et surtout leur donner l’envie de travailler », déclare David Thenail qui note que l’accès au foncier est le principal frein pour un nouvel installé.