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Le Conseil Régional rencontre les Chambres d’agriculture

Les élus des Chambres d’agriculture : Pierre Goujard, Olivier Perrin, Marc Poulot et Alain Boulard.
Les élus des Chambres d’agriculture : Pierre Goujard, Olivier Perrin, Marc Poulot et Alain Boulard.

Les Chambres d’agriculture de l’Aube et de la Haute-Marne ont invité des élus du Conseil Régional le 18 mars à l’EARl du Grand Pré à Ceffonds. Une rencontre pour partager des visions agricoles avec l’objectif de construire des partenariats avec la Région.

Le Conseil Régional du Grand Est a répondu favorablement à l’invitation des Chambres d’agriculture le 18 mars. Marc Poulot, président de la Chambre d’agriculture de la Haute-Marne et son homologue de l’Aube Alain Boulard ont accueilli les nombreux représentants de la Région : Laurent Wendlinger et Philippe Mangin respectivement président et vice-président de la commission Agriculture, viticulture et forêts, Sophie Delong et Denise Buhl, respectivement présidente et vice-présidente de la commission Montagne, ruralité et patrimoine local, Marie-Gabrielle Chevillon, vice-présidente de la commission Cohésion territoriale et contractualisation, et Etienne Marasi, président de la commission Finance.

La délégation a passé la journée sur le terrain. « Le but est d’avoir des échanges francs sur la vision de nos territoires » annonce Alain Boulard. Des échanges constructifs pour déterminer les besoins et par la suite construire des partenariats avec la Région.

Retrouver de l’autonomie

Olivier Perrin alerte sur les mauvais rendements en maïs lors des années de sécheresse et la flambée des cours des tourteaux, « c’est pour ça qu’on veut limiter notre surface en maïs et davantage valoriser l’herbe ». L’éleveur évoque le problème de la décapitalisation des vaches allaitantes depuis 3 ans, l’arrêt des élevages laitiers et le manque d’installations.
« C’est inquiétant pour l’avenir. Comment attirer les jeunes alors qu’il y a trop de contraintes, trop d’investissements plus la pénibilité du travail ? On doit réussir à faire évoluer nos systèmes
».
« Des jeunes ont la volonté de s’installer mais la rémunération ne suit pas, les modèles économiques sont à repenser » souligne Marc Poulot. Alain Boulard ajoute : « aujourd’hui un jeune qui part de rien doit débourser 10 000 € par vache pour créer une structure. Les banques ne suivent pas. La valorisation de l’élevage est un vrai enjeu pour le territoire, car un agriculteur crée 7 emplois ».

Maintenir de la valeur

« On se pose des questions sur les arrêts d’activité, la perte de reconnaissance du métier et les problématiques d’installation » explique Pierre Goujard. Ainsi les Chambres d’agriculture ont lancé « Oser en polyculture élevage », une démarche qui analyse plusieurs domaines pour aboutir à une vision globale et identifier les stratégies gagnantes. « L’idée est de trouver des éléments techniques pour aider les éleveurs » ajoute Pierre Goujard qui souligne que « la polyculture élevage a du sens en zone intermédiaire ».

« Cette démarche crée une dynamique pour maintenir les exploitations et cela met en avant la complémentarité entre cultures de vente et atelier d’élevage. L’enjeu est de maintenir de la valeur sur le territoire » poursuit Olivier Perrin. « C’est un accompagnement des éleveurs en place mais aussi une démarche globale qui vise à la transmission, l’installation des jeunes ou encore l’organisation du travail par l’emploi de salariés ».