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Les retraités ont toujours la flamme

Les retraites, la fiscalité, la santé pour tous, l’adaptation de la société au vieillissement… les sujets de préoccupations de l’association sont nombreux.
Les retraites, la fiscalité, la santé pour tous, l’adaptation de la société au vieillissement… les sujets de préoccupations de l’association sont nombreux.

A l’occasion de son assemblée générale, le 9 avril à Nogent, Initiativ’retraite - Aropa 52 a invité le sociologue Eric Monnin qui a retracé l’histoire des Jeux Olympiques.

L’association de retraités d’organismes professionnels agricoles de Haute-Marne continue de grandir. Elle compte maintenant 560 adhérents (une progression de 40 % en 6 ans), ce qui représente plus de 900 personnes. Son président Régis Louis rappelle les trois missions d’Initiativ’Retraite – Aropa 52 : « défendre les retraites et les retraités, proposer des avantages et vaincre l’isolement en créant des animations ».

Après une présentation des activités de l’année 2023 et des voyages prévus cette année, Régis Louis a déclaré que « les sujets de préoccupation sont nombreux : les retraites, la fiscalité, la santé pour tous, l’adaptation de la société au vieillissement ». Considérant que plus de 50 % des personnes de plus de 75 ans n’ont plus de réseau social, il indique que « nous avons un rôle important à jouer, nous devons rester souder et solidaire et continuer à défendre la rationalisation de notre système de retraite, pas pour nous mais pour les générations qui nous suivent afin qu’elle puissent bénéficier d’une retraite digne. Il nous faut porter haut et fort le traitement de la dépendance avec la création d’une cinquième branche ».

Pouvoir d’achat en baisse

D’après le président, « le pouvoir d’achat des retraités est plutôt en baisse ». En cause, les transferts de charges de la sécurité sociale vers les complémentaires santé depuis de nombreuses années, alors que le coût d’une mutuelle pour les retraités est important. « Ce surcout contraint de plus en plus de retraités à renoncer à une assurance complémentaire santé » alerte Régis Louis. Bien qu’une complémentaire santé solidaire ait été mise en place, le président estime que « vu la complexité du système, beaucoup de retraités qui pourraient en bénéficier ne le font pas ». Alors que le Gouvernement a réactivé son projet de doublement des franchises sur les boites de médicaments, la fédération nationale des associations Initiativ’Retraite a réaffirmé son opposition à toute mesure qui freinerait l’accès aux soins pour les plus démunis.

La fracture numérique est un enjeu important chez les retraités. En 2023, 62 % des personnes de 75 ans ou plus n’avait pas les compétences nécessaires pour accéder aux ressources numériques courantes (internet, utilisation d’un ordinateur). Pour Régis Louis, il s’agit « d’un vrai défi à relever, surtout pour les personnes les plus vulnérables ». Finissant sur une note plus positive, le président estime qu’« il est crucial d’utiliser l’intelligence artificielle pour soutenir nos ainés. Elle peut améliorer leur qualité de vie en offrant des solutions pratiques pour rester en bonne santé et en luttant contre l’isolement social ».

Une histoire de l’Olympisme

Les jeux Olympiques antiques sont créés au VIIIè siècle avant J.-C., dans le cadre des jeux Panhelléniques, qui regrouperont également les jeux Pythiques, les jeux Isthmiques et les jeux Néméens par la suite. « A l’époque on cherche une harmonie entre le corps et l’esprit » explique Eric Monnin, directeur du centre d’études et de recherches olympiques universitaires. En 1894, Pierre de Coubertin crée le Comité international olympique (CIO) afin de lancer les jeux Olympiques modernes, dont la première édition se tiendra à Athènes deux ans plus tard. Pierre de Coubertin veut « la religion de l’énergie et le culte de l’effort » et fonde la devise des JO : « Plus vite, plus haut et plus fort » (à laquelle sera ajouté « ensemble » en 2021).

L’année 1900 voit la première participation des femmes lors des Jeux Olympiques de Paris. En 1908, Pierre de Coubertin instaure une charte olympique en définissant des principes basés notamment sur l’éthique, la non discrimination et la neutralité politique. Les JO vont encore évoluer avec l’apparition des premiers jeux Olympiques d’hiver à Chamonix en 1924, la création du relai de la flamme olympique aux JO de Berlin en 1936 et enfin l’instauration de Jeux Paralympiques à Rome en 1960.

Des olympiades remarquables

Certains Jeux Olympiques ont marqué leur époque, c’est le cas de ceux d’Helsinki en 1952 où les athlètes de l’URSS se sont mélangés avec les autres sportifs, malgré l’interdiction de Staline qui voulait deux villages olympiques séparés. « C’était des jeux fraternels où les gens se sont rencontrés pour la première fois » déclare Eric Monnin. Les JO de Rome en 1960 sont également mémorables, avec un retour à l’antiquité grecque et la première participation d’athlètes en fauteuil roulant. Les JO de Mexico en 1968 sont très célèbres grâce aux deux afro-américain Tommie Smith et John Carlos qui ont levé leur poing ganté de noir sur le podium pour protester contre la ségrégation raciale aux Etats Unis. Ils seront exclus des Jeux Olympiques à vie. Les JO de Barcelone en 1992 sont les jeux de la réunification, du fait de l’apparition de nouveaux pays suite à la chute de l’URSS, ou encore par la participation de l’Afrique du Sud grâce à la fin de l’apartheid. « Ce sont des jeux universels, le monde est enfin réuni » souligne le sociologue. Enfin, les JO de Sydney en 2000 affichent une volonté de réconciliation entre les aborigènes et les descendants des migrants européens.

Depuis 2022, la France compte 4 représentants au CIO. « Le CIO réunit 206 nations, plus que l’ONU qui en compte 193. C’est une puissance assez considérable » souligne Eric Monnin. Les JO de Paris 2024 verra 329 épreuves pour 10500 athlètes, ainsi que 549 épreuves paralympiques. Pour la première fois, l’équité homme femme sera parfaitement respecté, y compris chez les juges et les arbitres. Un nouveau sport fera son apparition : le breakdance. Avec humour, Eric Monnin fait remarquer que déjà à l’époque, lors des JO de Paris en 1924, les médias craignaient la hausse des tarifs des hôtels et des embouteillages dans la capitale à cause des Jeux Olympiques.

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