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Apiluz met en lumière les abeilles

Hervé Lapie a présenté Apiluz, l’opération phare de l’association Symbiose, en présence des partenaires.
Hervé Lapie a présenté Apiluz, l’opération phare de l’association Symbiose, en présence des partenaires.

Projet fédérateur et unique en France, Apiluz se met au service de la biodiversité avec plus de 1 700 km de bandes de luzerne non fauchées dans la Marne. Agriculteurs et apiculteurs avancent ainsi main dans la main pour le bien des abeilles et des pollinisateurs.

L’effervescence était palpable au niveau du point de rendez-vous à Mairy-sur-Marne le vendredi 2 juillet. Tous les principaux protagonistes du projet Apiluz se sont en effet réunis pour présenter le dispositif sur cette parcelle de luzerne, non loin de Châlons-en-Champagne.

Développé en 2021 de façon conjointe avec les agriculteurs, les apiculteurs et les coopératives de déshydratation sur un large territoire comprenant huit départements (Aisne, Ardennes, Marne, Seine-et-Marne, Aube, Haute-Marne, Yonne et une petite portion du Val de Marne), ce dispositif est à ce jour inédit en France.

Engagés autour d’un même objectif, pallier à la disette alimentaire des pollinisateurs et maintenir une biodiversité, les différents acteurs ont défendu l’enjeu sociétal et environnemental de ce projet d’ampleur.
« À l’heure actuelle, nous comptons 1 740 km de bandes de luzerne non fauchées, soit 520 hectares sur la Champagne. Un hectare de luzerne fleuri fait vivre 160 000 abeilles et constitue une niche écologique pour de nombreuses autres espèces de pollinisateurs », précise Hervé Lapie, président de Symbiose, association à l’origine du projet.

750 communes concernées

Plus de 500 panneaux ont été installés ce mois-ci afin d’indiquer les lieux réservés aux bandes de luzerne non fauchées. Surfaces qui permettent ainsi aux abeilles et autres pollinisateurs de venir butiner ou de se nourrir sur ces espaces.

Opération gagnant-gagnant

Représentant une réserve alimentaire naturelle pour environ 100 millions d’abeilles, les quelque 1 700 km de bandes de luzerne non fauchées font office de réel garde-manger pour ces pollinisateurs. Grâce à l’implication de financeurs publics et privés, et également de 6 coopératives de déshydratation de luzerne, Apiluz est une aide à la biodiversité avec sa gestion alternative des récoltes. « Aujourd’hui, nous avons l’ambition que ce projet soit réellement considéré sur le plan national comme un levier de préservation de la biodiversité », conclut Hervé Lapie. Ce dispositif, qui répond à des questions sociétales et environnementales, est donc amené à se développer à vitesse grand V.

Au total, ce sont ainsi 750 communes concernées, dans lesquelles ces panneaux sont visibles dans les champs, mais aussi en bordure de route, afin de montrer l’étendue d’Apiluz.