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Efficacité du déchaumage LEMKEN KORALIN et KARAT en test

Tests réalisés sur une parcelle du GAEC du Finiot fin juillet 2021.
Tests réalisés sur une parcelle du GAEC du Finiot fin juillet 2021.

Le déchaumage questionne aussi bien les agriculteurs biologiques que les conventionnels cherchant à réduire l’usage des herbicides. Pour progresser sur cette thématique, la Chambre d’Agriculture et la FRCUMA Grand Est – 52 ont testé deux déchaumeurs avec le concours des sociétés LEMKEN et CLAAS Nogent.

Les tests ont été effectués après la récolte de pois de printemps sur un sol caillouteux moyennement profond, avec un enherbement dense et homogène.

Le Koralin 9

C’est un nouvel outil combinant un déchaumeur à disques et un cultivateur à dents et socs plats proposé en 6.6 ou 8.4 m. Cette configuration  « hybride » est destinée à du travail de déchaumage – scalpage superficiel (0 à 12 cm). Le principe étant de couper les chaumes et la végétation entre leur base et leurs racines pour éviter les repiquages ultérieurs.

Le réglage de l’outil n’est pas toujours simple pour trouver le meilleur compromis entre l’aplomb de l’ensemble de la machine, la profondeur de travail des disques et des dents, et le réglage de la herse arrière.
Une profondeur de travail comprise entre 5 et 10 cm est un bon compromis en première intervention.

Le Karat 9

C’est un déchaumeur à dents pouvant être équipé de différents socs (pointes, ailettes, plats). Selon la configuration choisie, il peut donc être utilisé pour de l’ameublissement en profondeur (non testé ici), du mélange ou du scalpage.

1 Avec les socs à ailettes, l’outil est configuré pour déchaumer, ameublir en profondeur et mélanger les résidus dans le sol.
Après un premier passage, le déchaumage est très efficace : les adventices sont bien coupées, …
Les résidus se retrouvent mélangés dans le profil travaillé. Par contre, ce type de déchaumage peut générer trois inconvénients :

• Des repiquages de plantes encore enracinées à leurs mottes de terre ;
• Des manques dus au faible recroisement des ailettes (3 cm). L’état d’usure est à vérifier régulièrement.
• Un profil de sol irrégulier, les zones de recroisement des ailettes étant moins travaillées que devant les pointes.

Le Karat 9

Bien connu dans la gamme, cet appareil existe en version portée ou semi-portée allant de 3 à 7 m (séries 9 et 9 KA) pouvant être monté avec des pointes, des socs à ailettes ou des socs plats sur des dents à sécurité boulon ou non-stop.
La proposition du constructeur est donc large pour adapter l’outil à ses besoins. Pour information, un jeu de socs larges supplémentaire coûte 2200 à 2500 € pour les 14 dents d’un appareil 4 m.
Ainsi équipé de 2 solutions, l’investissement dans un modèle 4 m porté non-stop représente un budget d’environ 7500 à 8000 €/m.

Si l’on retient ce modèle assez polyvalent dans nos exploitations et que l’on se fixe un repère à 10 €/ha travaillé pour l’outil seul et une valeur résiduelle de 30 % à 7 ans, le volume à réaliser chaque année serait de 420 ha soit environ 105 ha/m.

Le Koralin 9

Etant nouveau et proposé en 6,6 au minimum, cela le place dès le départ dans des approches de grosses structures ou d’investissement collectif.
Sa vocation d’outil polyvalent avec des disques et des dents en fait un outil lourd avec des besoins de puissance plus grands si l’on veut aller au-delà du scalpage vers des profondeurs de 10 cm.

Avec une option arrière en étrille 4 rangées, sa vocation principale sera le déchaumage de surface.
Dans cette configuration, l’investissement sera de 10500 €/m environ soit 70000 € pour le modèle 6,6 m.

Une approche collective sur des durées de 7 à 9 ans avec toujours un objectif de 10 €/ha travaillé nous fait monter à plus de 900 ha de travail annuel.
Avec des débits de chantier moyens de 5 ha/h, 180 à 200 h d’utilisation annuelle seront à regrouper, ce qui correspond plutôt au profil d’une ETA ou d’une CUMA.