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FDSEA 52, se battre pour maintenir l’agriculture sur le territoire

La FDSEA 52 a tenu son assemblée générale en visioconférence.
La FDSEA 52 a tenu son assemblée générale en visioconférence.

La FDSEA de Haute-Marne a organisé son assemblée générale le 23 avril en visioconférence. L’occasion de faire un point de conjoncture et de revenir sur les dossiers défendus par le syndicat.

Dans ce contexte compliqué de crise sanitaire et d’aléas climatiques, la FDSEA s’efforce de réduire les charges de ses adhérents en développant les groupements d’achats comme le GNR (1,6 million de litres l’an dernier, en hausse de 10 %), permettant d’économiser 30 000 euros.

Quant au partenariat avec Lucia, il a permis d’alléger la facture d’électricité des adhérents de 5 000 euros. Le syndicat a également négocié avec les finances publiques une exonération de la TFNB de plus de 3 millions d’euros.

Des aléas climatiques pénalisants

« Malgré les difficulté, l’agriculture et le secteur agro-alimentaire n’a jamais failli à son devoir qui est de nourrir la population », souligne Sébastien Riottot, président de la FDSEA.

L’annee 2020 a été une nouvelle fois marquée par une succession d’évènements climatiques exceptionnels, avec un impact considerable pour l’activité agricole et les secteurs touchés. Les conséquences sont dramatiques pour la culture du colza, déjà presque abandonnée à cause d’impasses techniques face à la pression des insectes. Pour Marc Poulot, président de la Chambre de l’agriculture, « cette problématique a des répercussions sur les producteurs de colza, mais aussi une grande influence sur la volonté des éleveurs de produire du non ogm avec les tourteaux ».

Concernant les prairies, l’Etat a decidé de ne pas faire confiance aux comites départementaux d’expertise. Les services du ministere ont réduit fortement les taux de pertes et ont instauré un zonage.

Non respect de la loi Egalim

La FDSEA constate que les dernières négociations commerciales ont démontré les difficultés à construire le prix en marche avant. Les hausses des coûts de production, notamment l’alimentation animale, n’ont pas entrainé les revalorisations tarifaires attendues. FDSEA, JA et FDPL ont dû se mobiliser pour faire entendre leurs voix.

« Nous sommes encore loin de renverser la dynamique observee depuis des années avec la baisse de la valeur revenant a l’agriculteur : sur 100 € de dépenses alimentaires, 6 € seulement reviennent au producteur, selon le dernier rapport de l’Observatoire de la formation des prix et des marges », souligne Bruno Didier. « Pourtant la loi Egalim a bien permis de créer de la valeur grâce notamment au relèvement du Seuil de Revente a Perte. Ce dispositif a donc fonctionné et a permis sur certains volumes et certains secteurs des hausses de prix aux producteurs. Mais le compte n’y est pas ! Beaucoup trop de producteurs voient leurs prix collés au plancher malgré les engagements pris par chacun dans le cadre des plans de filière ».