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La Commission départementale des agricultrices se redynamise

Sandrine Brauen, présidente de la Commission départementale des agricultrices, a incité les exploitantes à s’engager.
Sandrine Brauen, présidente de la Commission départementale des agricultrices, a incité les exploitantes à s’engager.

La Commission départementale des agricultrices de la FDSEA s’est réunie jeudi 9 novembre à la Maison de l’Agriculture. Deux représentantes de la Section régionale ont partagé leur expérience sur leur engagement syndical.

La Commission départementale des agricultrices (CDA 52) ne s’était pas réunie depuis quelques années, notamment à cause du covid. La présidente Sandrine Brauen s’est réjouie d’accueillir une vingtaine de participantes. « Le but est de redynamiser l’équipe » explique-t-elle avant de retracer son engagement syndical. « Auparavant je n’étais pas impliquée dans la vie de la FDSEA, mais on m’a fait confiance pour être présidente de mon canton. J’ai été bien accueillie et ce premier pas m’a incitée à siéger dans plusieurs Commissions et à intégrer le bureau de la FDSEA ».

S’impliquer localement

« Il est nécessaire d’avoir un syndicat qui nous défend, nous pouvons compter sur notre réseau car tout seul on ne fait rien » souligne Sandrine Brauen. Cette dernière a participé à un conseil d’administration délocalisé dans les locaux de la FNSEA à Paris, les 24 et 25 octobre. Ainsi les élus et salariés de la FDSEA 52 ont rencontré Arnaud Rousseau, président de la FNSEA, Hervé Lapie, secrétaire général, Catherine Faivre-Pierret, présidente de la Commission nationale des agricultrices, et même Christiane Lambert, présidente du COPA. « Rencontrer des gens très engagés nous a motivés. Les élus et les salariés de la FNSEA font un énorme travail pour nous défendre et le combat n’est pas terminé » souligne l’éleveuse du Bassigny.

« Pour continuer l’action syndicale, il faut conquérir de nouveaux candidats » poursuit Sandrine Brauen qui incite les agricultrices à s’impliquer localement et à s’engager au sein de la CDA 52. « Plus on est nombreuses, plus on pourra construire un bon esprit d’équipe ». La présidente encourage à participer aux réunions cantonales de la FDSEA : « c’est toujours mieux de se rencontrer et d’échanger. C’est aussi l’occasion de proposer des sujets à aborder ».

Un esprit d’équipe

Puis se fut au tour de Brigitte Paquin, présidente de la Commission régionale des agricultrices, de retracer son engagement syndical. Installée en Meurthe et Moselle sur une exploitation en polyculture élevage, elle devient présidente de la CDA 54 en 2018. « Nous avons redynamisé la Section, aujourd’hui nous sommes 25 adhérentes à participer régulièrement aux réunions. Il y a toujours un thème syndical et un thème qui permet de sortir du contexte des exploitations » explique Brigitte Paquin. Dernièrement sa Commission a abordé le mal-être en agriculture avec une formation Sentinelle pour orienter les personnes en difficultés auprès des services de la MSA.

L’éleveuse a été élue présidente de la Commission régionale des agricultrices début 2023. « Nous avons fait un séminaire de deux jours en juin pour rebooster les départements de la région car seulement quatre sont très actifs. Nous sommes là pour donner des conseils et discuter avec vous. Il ne faut pas que le bon esprit d’équipe que je voie aujourd’hui s’essouffle » insiste Brigitte Paquin. L’élue siège également à la Commission nationale des agricultrices qui travaille notamment sur la problématique du statut de conjoint collaborateur, qui ne dure que cinq années.

Faire remonter les informations

Christine Maillet est aussi une femme engagée. Céréalière dans la Marne, elle siège à la fois à la Commission départementale, régionale et nationale des agricultrices. « Ce qui m’attire c’est l’aspect communication, de pouvoir discuter de ce que l’on vit au quotidien entre agricultrices. Cela permet aussi de se montrer car on est encore trop peu nombreuses, nous devons nous mettre en avant pour faire avancer les choses. Nous, les femmes, avons des sujets qui sont encore à revoir ». L’exploitante cite le combat sur les retraites ou encore la difficulté à se dégager du temps pour l’engagement syndical ou la vie de famille. De plus, comme dans beaucoup de domaines, la section peine à recruter des jeunes.

« Le but de ces Commissions c’est de partager nos expériences, les problèmes que l’on rencontre, mais aussi tous les bons cotés de notre métier et faire remonter les informations au niveau national » poursuit Catherine Maillet. « Plus on sera nombreuses à parler de nos soucis et à donner nos idées, plus on pourra faire avancer les choses. Nous ne sommes pas seules, nous sommes épaulées par les élues et les animatrices du réseau FNSEA ».

La réunion s’est terminée par une intervention de Valérie Lavey, directrice adjointe de la FDSEA, sur le thème du foncier. L’occasion d’échanger et de répondre aux nombreuses questions sur les baux, les fermages, les mises à dispositions de parcelles à des sociétés agricoles, le contrôle des structures, la SAFER et la loi Sempastous.

 

Le mot de la Présidente

Ce jeudi 9 novembre, j’ai été ravie d’accueillir une vingtaine de participantes et un Monsieur à notre Commission Départementale des Agricultrices (CDA) de la FDSEA 52 après 3 années de sommeil. Brigitte PAQUIN, Présidente de la Commission Régionale des Agricultrices du Grand Est, ainsi que Christine MAILLET, agricultrice de la CDA du 51, participaient également pour partager leur expérience en tant que membre de la Commission et notamment témoigner sur le problème de la gestion du temps face à leur rôle d'agricultrice et d'élue.

J’ai introduit cette réunion en rappelant l’importance de l’engagement syndical et les avantages que l’on peut en retirer tel que l’enrichissement des échanges avec d’autres exploitants qu’ils soient locaux ou d’autres départements.

Après avoir rencontré les élus et les collaborateurs de la FNSEA à Paris les 24 et 25 octobre derniers lors d’un Conseil d’Administration FDSEA décentralisé, j’ai pu constater leur total engagement à défendre les intérêts des agriculteurs que ce soit dans l’ombre par la veille règlementaire, ou par leur mandat dans les instances. C’est pourquoi, j’ai profité de cette réunion pour insister sur l’importance de prendre des responsabilités au sein des organisations agricoles ; c’est essentiel car plus on est présent, plus on est écouté.

Tous les participants ont pu approfondir leurs connaissances sur le thème du foncier par l’intervention de Valérie LAVEY et ont proposé de se rencontrer prochainement sur la question de la transmission de l’exploitation.

Cette demi-journée fut riche en échanges et je suis pleinement satisfaite du dynamisme syndical qui va s’en suivre.

Sandrine BRAUEN, Présidente de la CDA 52