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L’agriculture biologique continue son ascension

206 fermes haut-marnaises étaient engagées en bio en 2020. Photo : DR
206 fermes haut-marnaises étaient engagées en bio en 2020. Photo : DR

Le Groupement des Agriculteurs Bio de Haute-Marne a organisé son assemblée générale le 22 juin sur le site de Biotopes à Auberive. Les surfaces biologiques gagnent du terrain depuis 4 ans et représentent aujourd’hui 8,4 % des terres agricoles du département.

Créé en 1998, le Groupement des Agriculteurs Bio de Haute-Marne (GAB 52) réunit l’ensemble des producteurs bio du département et découle de Bio en Grand Est, l’entité régionale de l’association qui appartient au réseau FNAB (Fédération Nationale d’Agriculture Biologique). Son objectif est la promotion de l’agriculture bio et l’accompagnement des agriculteurs dans leurs projets : valorisation des produits, échanges de savoir-faire et de références techniques…

Une évolution constante

En 2020, 3 653 exploitations du Grand Est étaient engagés en agriculture biologique, soit 7,5 % des fermes de la région (+ 689 fermes en un an, en augmentation de 23 %). En termes de surfaces, 204 627 ha sont en bio, soit 6,6 % de la SAU régionale (+ 28 430 ha en un an, en hausse de 16 %).
La bio progresse davantage en Haute-Marne, avec une bonne dynamique depuis quatre ans. 206 fermes haut-marnaises étaient engagées en bio en 2020 (+ 42 en un an, en augmentation de 25 %). A présent 9,4 % des exploitations agricoles du département sont en agriculture biologique, ce qui représente 25 527 ha, en progression de 24 % en un an. Au final 8,4 % des terres agricoles de Haute-Marne sont en AB.

Les productions biologiques sont diverses, mais les grandes cultures et les fourrages représentent une part très importante.

Demande en houblon bio local

Pauline Boge, chargée de mission Filières émergentes à Bio en Grand Est, a rappelé les travaux réalisés depuis un an sur la filière houblon dans la région. Son étude de marché conduite sur la Haute-Marne et les départements limitrophes a révélé que 16 brasseurs seraient intéressés pour se fournir en houblon local bio, soit un volume d’achat envisagé de 4 tonnes (ce qui représente environ 4 ha).

« Les brasseurs sont prêt à jouer la carte du local jusqu’au bout. Il acceptent de s’adapter pour travailler avec des variétés locales et augmenter leur prix d’achat pour aller jusqu’à 70 €/kg. Ils travaillent normalement avec du houblon en pellets, mais ils sont prêt à prendre du houblon en cônes, qui est juste récolté et séché », explique Pauline Boge.

« L’idée serait de faire un groupe de travail houblon pour échanger sur les pratiques et structurer davantage la filière ». Une réunion sera organisée en septembre avec les producteurs intéressés.

Aurélie Songy, chargée de mission Grandes cultures à Bio en Grand Est, a rappelé qu’un accompagnement est mis en place pour les agriculteurs souhaitant monter un projet collectif de triage, séchage, stockage et transformation en bio. Elle a également présenté le partenariat européen pour l’innovation séchage, dont Biotopes est l’un des partenaires. Le but du projet est de créer des infrastructures permettant un séchage de qualité pour les filières chanvre, plantes à parfum, aromatiques et médicinales bio.