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Les Cuma sur une très bonne dynamique

Le nombre de Cuma en Haute-Marne reste stable avec 65 groupes.
Le nombre de Cuma en Haute-Marne reste stable avec 65 groupes.

La section Haute-Marne de la FRCUMA Grand Est était en assemblée générale le 18 janvier à Orges. Les investissements ont atteint un niveau historique, ce qui s’explique par l’augmentation de la taille et du prix des machines. Même les petites Cuma ré-investissent.

La section Haute-Marne de la FRCUMA Grand Est compte 1100 adhérents, soit 65 Cuma. 182 machines ont été achetées en 2022, pour un investissement total de 9.821.000 €. « Probablement le montant d’investissement le plus élevé qu’on ait connu, qui s’explique par les soutiens des divers plans de relance » souligne Eric Aubry, animateur de la section Haute-Marne. Avec 5.940.000 € de travaux facturés en 2022, le chiffre d’affaires moyen par Cuma s’établit à 91.300 €. Tous les groupes sont actifs et les plus petits se re-dynamisent. 75 % des Cuma ont investi dans du matériel l’année dernière.

9 dossiers ont été déposés au titre des PCAE, pour l’achat de 13 machines. La Cuma départementale Union fertile 52 a déposé un dossier au titre de la compensation Cigéo, pour du matériel de protection des élevages ovins dans le canton de Poissons. Philippe Thomas, président de la FRCUMA Grand Est, annonce qu’une négociation est cours avec le Conseil Régional « qui devrait octroyer une enveloppe de 300.000 € tous les ans pour financer des bâtiments de Cuma ». 4 DINA conseils (accompagnement stratégique) ont été effectués en 2023 et 5 demandes ont été déposées pour cette année. 62 CUMA sont suivies sur My Cuma Compta, le logiciel de comptabilité spécifique au réseau.

Animations sur le terrain

La section Haute-Marne se fait connaître à travers plusieurs interventions : stages 21h (35 jeunes agriculteurs rencontrés), forum installation, fête de l’agriculture… Une classe du lycée agricole de Choignes a visité la Cuma d’Esnoms et une exploitation adhérente en novembre. En décembre était organisé une journée partenaires avec Corteva-Pionner, consacrée à de l’information technique sur les semoirs monograines et le semis de maïs/tournesol. 5 Cuma étaient présentes avec 3 types de semoirs.

Côté références, le nouveau guide régional des coûts de revient des matériels en Cuma est disponible. « Cette année nous avons voulu avoir une approche complémentaire sur les chantiers. Ne plus se consacrer uniquement au prix de la machine, mais placer ce prix dans un contexte » indique Eric Aubry.

Méca Live, évènement 2024

La FRCUMA Grand Est regroupe 432 Cuma cotisantes. En 2022, 58 % d’entre elles ont investi 35,8 millions € pour acheter 853 machines. Le chiffre d’affaires moyen pour une Cuma de la section régionale s’établit à 86.330 €. 28 GIEE (Groupement d’intérêt économique et environnemental) sont reconnus par la FRCUMA, dont 24 déposés sous format Cuma et 7 projets sont en émergence.

Plusieurs évènements ont rythmé l’année 2023. La deuxième édition de « Bouge ta Cuma », qui valorise les initiatives du réseau sous forme de kiosques et de présentations collectives, a réuni 150 participants au lycée agricole de Bar-le-Duc. 7 journées techniques et de démonstrations ont été organisées sur le Grand Est, rassemblant entre 100 et 300 personnes sur chaque journée. La FRCUMA était également présente à la finale régionale de labour dans les Ardennes, à la foire de Châlons et à Agrimax. « L’objectif est d’échanger, de se faire connaître et de montrer notre dynamisme au sein du réseau Cuma », déclare Philippe Thomas. Avec 12 nouveaux partenaires en 2023, la FRCUMA passe le cap des 30 partenaires.

La troisième édition de « Bouge ta Cuma » aura lieu le 14 mars à Woippy (Moselle), avec la visite de l’usine Claas et le témoignage de plusieurs Cuma. Trois démonstrations dynamiques sont programmées en 2024 : le 25 avril à Hundling (Moselle) sur les semoirs polyvalents, le 14 mai à Mittelhausen (Bas-Rhin) sur les innovations en pulvérisation localisée et le 4 juin au lycée agricole de Somme-Vesle (Marne) sur la destruction de couverts végétaux. Mais le temps fort de l’année sera le Méca Live qui se tiendra dans le Grand Est, à Lacroix-sur-Meuse (Meuse), axé sur l’épandage de lisier et les semis de cultures. Au programme : des démonstrations de matériels en conditions réelles, des ateliers techniques et des forums. Plus de 90 exposants et 2500 visiteurs sont attendus. « Cet évènement permettra de montrer ce qu’apporte le réseau Cuma en terme de résilience des exploitations et notre dynamisme à apporter des solutions à l’agriculture de demain », souligne Philippe Thomas.

Loger son matériel

Dans le Grand Est 30 Cuma ont une solution « bâtiment », dont 9 en Haute-Marne. « Le bâtiment en Cuma est un lieu très fédérateur et porteur de projets », souligne Dominique Guenat, président de la section Haute-Marne. Les outils étant de plus en plus nombreux, volumineux et de grande valeur, la question du logement se pose. En premier lieu, il faut recenser ses besoins. Faut-il juste un toit ou un local clos, sécurisé et isolé pour être hors gel ? « On peut aussi vouloir un atelier, un espace de stockage pour le fuel ou le matériel, un bureau, des sanitaires, une salle de réunion ou encore une aire de lavage et de remplissage phytos » précise Stéphane Le Rousic, conseiller bâtiment à la Chambre d’agriculture de Haute-Marne.

Utiliser le bâtiment d’un adhérent ne nécessite pas d’investissement, mais il faut déterminer la rémunération de l’adhérent, la gestion des assurances et qui se charge de l’entretien. Loger le matériel dans un bâtiment spécifique à la Cuma rend la gestion plus facile, mais l’investissement est plus important et engage financièrement la Cuma sur le long terme. Dans le cas d’une location, il faut choisir entre un bail professionnel et un bail emphytéotique.

Le lieu du nouveau bâtiment doit être bien réfléchi : central par rapport aux adhérents et à proximité des réseaux d’eau et d’électricité. « L’accès au bâtiment doit être facile et sûr car il y a des routes qui ne sont plus adaptées à certains types de matériels lourds », indique Stéphane Le Rousic qui conseille de choisir une surface de bâtiment suffisamment grande afin de « prévoir le futur sereinement ».

Installer des panneaux photovoltaïques sur toiture peut permettre de rembourser une partie du bâtiment à long terme. Le potentiel de production dépend de la surface de la toiture, de son orientation (de préférence plein sud), de la pente du toit et de l’environnement (arbres, autres bâtiments). Notons que les coûts et les délais de raccordement peuvent être importants.