Le projet ARPIDA vise à favoriser les installations et reprises de fermes en Grand Est. Le 20 octobre, le comité de pilotage a restitué le travail réalisé depuis deux ans. La partie haut-marnaise du parc national de forêts a servi de territoire pilote pour identifier les facteurs d’attractivité.
Bio en Grand Est, Terre de Liens Champagne-Ardenne et l’ARDEAR Grand Est ont répondu ensemble à un appel à projet du ministère de l’Agriculture : ARPIDA (Animation régionale des partenariats pour l’innovation et le développement agricole).
Dans un contexte où la moitié des agriculteurs sera en retraite d’ici 10 ans, l’objectif est de travailler sur le renouvellement des générations en identifiant les moyens de rendre le métier attractif et attirer les porteurs de projets sur le territoire.
Comprendre l’attractivité
Le projet a débuté l’année dernière avec une première phase qui devait identifier la notion d’attractivité. Des enquêtes menées auprès des porteurs de projet et leurs structures accompagnatrices ont permis de déterminer des facteurs d’attractivité chez les candidats à l’installation.
Des concertations...
En 2022, débute la deuxième phase du projet qui vise à mettre en débat la notion d’attractivité au sein d’un territoire pilote : la partie haut-marnaise du parc national de forêts.
Une première réunion a eu lieu avec les élus locaux le 20 avril pour présenter le projet et impliquer les collectivités. Puis deux ateliers de concertations réunissant divers acteurs du monde agricole et para-agricole se sont déroulés à Auberive afin de confronter les facteurs d’attractivité au territoire pilote.
Le premier atelier le 16 mai a été l’occasion d’aborder l’installation et la transmission avec la constitution de trois groupes de travail : attractivité relatif au foncier, au métier et au territoire.
...et des solutions
La disponibilité foncière est en tension car il y a peu d’offres sur le territoire, ce qui entraine une forte concurrence dès qu’une offre est sur le marché. « Ainsi, il faudrait accentuer le repérage et la sensibilisation des cédants. Il s’agit d’aller voir le cédant suffisamment tôt, avant que le voisin agriculteur ayant la volonté de s’agrandir ne le fasse » indique Joël Bourderioux de Terre de Liens Champagne-Ardenne.
Certains cédants envisagent trop souvent l’agrandissement de leur exploitation comme une nécessité ou une facilité. De plus il reste encore beaucoup de préjugés sur les repreneurs hors cadre familiaux et de peurs sur le processus de transmission.
