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Visite d’un membre du gouvernement à Orquevaux

L'inauguration officielle lancée par la président de la fête, Amélie Gillet. Photo : TM
L'inauguration officielle lancée par la président de la fête, Amélie Gillet. Photo : TM

La fête de l’agriculture est aussi synonyme de rentrée syndicale. Cette année, les différents représentants ont accueilli Bérangère Abba, secrétaire d’État à la biodiversité.

L’édition 2021 aura été marquée par la visite d’un membre du gouvernement : Bérangère Abba, secrétaire d’État auprès de la ministre de la Transition écologique, chargée de la biodiversité. Accueillie par la présidente de la fête, les représentants JA, FDSEA, Conseil régional et départemental, Chambre d’agriculture, DDT, parlementaires, élus locaux et M. le Préfet de Haute-Marne, la délégation a inauguré la fête en rencontrant les exposants avant de prononcer les traditionnels discours dont voici quelques extraits.

Steve Lahaye, président des JA

« La PAC 2023 arrive à grands pas et nous ne savons toujours pas sur quel pied danser. Une chose est sûre, elle sera orientée vers l’écologie et l’environnement. Nous allons l’appliquer mais à vouloir être toujours plus vert nous allons tuer l’agriculture. Le colza est en voie de disparition alors qu’il nourrissait des colonies d’abeilles. Cette année seulement 30 % de la production de miel a pu être extraite des ruches. Les conditions climatiques y sont pour quelque chose, mais il y a aussi l’écologie qui a tué cette filière avec l’arrêt de certaines matières actives ».

Sébastien Riottot, président de la FDSEA

« Pour avoir des prix corrects à la consommation il faut de la production. On ne peut pas continuer à dépenser que 10 ou 11 % de ce qu’on gagne pour se nourrir en voulant du vert, du bio, de l’environnement, ce n’est pas possible. A un moment il faut choisir. Nous sommes prêts à faire tous les efforts qu’il faut. La France a l’agriculture la plus durable au monde, donc nous faisons bien notre travail mais il faut le rémunérer. Il faut plus de prix, le producteur doit gagner sa vie ».

 « La future PAC nous inquiète car son orientation a un impact très fort sur les exploitations.Avec le dérèglement climatique nous avons besoin d’une PAC plus flexible, avec une assurance qui permette de s’adapter aux cycles de production. La PAC est un signal fort sur ce que sera notre avenir car des investissements en découlent ».

Bérangère Abba, secrétaire d’État à la biodiversité

« Les agriculteurs ont les clés entre les mains pour aider à lutter contre le réchauffement climatique et embrasser cette transition écologique. Vous travaillez la terre au quotidien c’est vous qui êtes à la manœuvre ».

« Les moyens déployés dans le Plan de relance accompagnent largement les agriculteurs : le plan protéines végétales, le plan de modernisation des abattoirs de 1,5 M €, le dispositif Plantons des haies, l’aide aux investissement dans la protection face aux aléas climatiques et le pacte biosécurité et bien-être animal qui aide à s’équiper et permet de solidifier le lien de confiance avec le consommateur. Il y a aussi le renforcement du label bas carbone qui va permettre de dégager de nouveaux revenus pour les agriculteurs. Ce service rendu à l’environnement doit être valorisé ».

« La tension sur l’usage de l’eau est aujourd’hui une réalité et il faut que tout le monde puisse avoir accès à cette ressource. Nous devons travailler sur la réponse aux aléas climatiques et les questions assurantielles. Nous ferons des annonces dans les mois qui viennent. Le mot clé est l’équilibre, trouvons des positions qui permettent de répondre aux enjeux et continuer de transformer certaines activités en les accompagnant. Il faut créer des solutions plutôt que des antagonismes ».