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Casiers, cueillette, ventes sur commande : des modèles complémentaires

Fabian Aubriot, éleveur à Villers-en-Lieu, Aymeric Lechenet, producteur de légumes à Montsaon et Rémi Blot, président de la Régie Rurale de Vaillant.
Fabian Aubriot, éleveur à Villers-en-Lieu, Aymeric Lechenet, producteur de légumes à Montsaon et Rémi Blot, président de la Régie Rurale de Vaillant.

Les contraintes logistiques sont déterminantes pour choisir son mode de vente. La diversité des débouchés, l’engagement des clients via des commandes et les partenariats avec les collègues, sont d’importants facteurs de réussite.

Le 20 octobre à la Maison de l’Agriculture, 4 producteurs témoignaient de leur expérience de vente directe.

Avoir une offre attractive

A 50 mètres d’un axe de grand passage, développer un point de distribution à la ferme est sans doute une bonne option. Au GAEC de la Crouée, l’efficacité du système semble faire ses preuves. Fabian Aubriot témoigne : « Il y a environ 7 ans, j’ai rejoint mon père sur la ferme, nous avons commencé par proposer des caissettes de viandes bovines, puis mon frère s’est aussi installé. Nous avons monté 4 poulaillers de chair pour les Eleveurs de Champagne et commercialisons une petite partie de notre production en vente directe. Avec la crise Covid, nos clients, nos voisins nous demandaient des œufs, nous avons maintenant 250 poules et, pour compléter la gamme, nous élevons même quelques porcs. Pendant la crise Covid nous avons acheté un premier distributeur automatique pour les oeufs et devant son succès nous en avons acheté un second en janvier 2022, nous avons aujourd’hui 100 casiers dont 70 réfrigérés et proposons nos viandes, (bœuf, porcs, volailles, charcuteries), nos œufs. Nous complétons la gamme avec des achats reventes de produits laitiers d’une exploitation voisine et des légumes de 2 maraichers ».

Optimiser son temps

Aymeric Lechenet, agriculteur diversifié dans une production de légumes de plein champ a choisi de se consacrer avant tout à la production et de minimiser le gaspillage alors il travaille sur commande notamment avec la restauration collective et quelques commerces. Il explique : « Je me suis lancé dans le légume en 2018 car ma ferme était trop petite et j’avais besoin d’améliorer mon revenu. J’ai aussi un emploi salarié alors l’idéal pour moi est de livrer mes clients avant le milieu de matinée pour ensuite travailler sur ma ferme ou celle de mon employeur. La restauration collective, les commerces sont des clients idéaux pour moi et de leur côté ils sont ravis d’avoir des produits super frais cueillis la veille au soir ou le matin même. J’ai investi environ 10 000 € dans du matériel de cultures et d’arrosage, la Région et le Département ont subventionné le matériel de culture ».